Les ventes de ferrailles allemandes ont reculé de 4,5 % l'an dernier pour s'établir à 27,3 millions de tonnes, annonce le BVSE, la Fédération nationale du recyclage. Elles se décomposent en un peu plus de 15 millions de tonnes écoulées auprès des aciéries (-1 %), 3,3 millions auprès des fonderies (-7,1 %) et 8,9 millions d'exportations (-9,1 %). Bien qu'en recul annuel, ces chiffres restent en phase avec les moyennes de long terme, souligne la fédération. Résistant plutôt bien à la crise, la sidérurgie allemande a pu maintenir sa production totale à 42,6 millions de tonnes l'an dernier. Sa consommation de ferrailles n'a diminué que de 1,5 %, à 19,44 millions de tonnes dont 14,1 millions pour la filière électrique. Le marché a surtout été affecté par les presque 900 000 tonnes perdues à l'export d'une année à l'autre. Parmi les reculs significatifs, la Turquie a baissé de 16 % sur les trois premiers trimestres (derniers chiffres disponibles). Ce pays n'est toutefois que le 6e débouché, derrière les leaders Italie et Pays-Bas (dont une bonne part pour la grande exportation depuis Rotterdam), le Luxembourg, la France (865 000 tonnes sur neuf mois, en baisse de 9 %) et la Belgique. Les importations ont également baissé de 3,6 %, à un peu moins de 5,6 millions de tonnes, un chiffre là encore représentatif des niveaux de long terme. Les statistiques traduisent une montée en puissance de la Pologne (19 % du volume) et de la République tchèque (15 %) qui viennent talonner les Pays-Bas/Rotterdam (20 %) et devancent nettement la France (8 %).