La nouvelle société Blue Paper a démarré la fabrication en série de papier pour carton ondulé sur l'ancien site UPM Stracel à Strasbourg, après conversion pour environ 100 millions d'euros de la machine papier-magazine vers l'emballage. Destinés à la cannelure ou au testliner, les produits de 70 à 135 grammes par mètre carré devraient répartir leurs débouchés à parité entre une clientèle européenne et les deux actionnaires de Blue Paper, le belge VPK et l'allemand Klin-gele. La nouvelle production entraîne le basculement de la filière d'approvisionnement vers les papiers récupérés. Compte tenu d'un objectif de 250 000 tonnes par an au démarrage, Blue Paper consommera quelque 275 000 tonnes de vieux papiers, achetées auprès des principaux récupérateurs français et allemands. « Nous localisons la récupération dans un rayon maximal de 300 kilomètres en France, en Allemagne, et à titre complémentaire en Suisse et au Luxembourg, avec une concentration de la majorité des volumes dans un périmètre plus restreint, d'une centaine de kilomètres », annonce Thierry Makaroff, directeur des achats. Blue Paper transformera trois sortes : les 1.02 (produits mêlés) représenteront la moitié des volumes à terme, les 1.04 (emballages commerciaux) et les 1.05 (ondulés de récupération) formeront à eux deux l'autre moitié. L'Allemagne frontalière devrait apporter l'essentiel des ressources en 1.02 compte tenu de la qualité de son tri à la source, ainsi que les 1.04. Mais Blue Paper ne ferme aucune porte : « Nous voulons capter les volumes de proximité, dont les 1.04 issus de la collecte sélective. Depuis février, nous récupérons une partie des papiers-cartons de la Communauté urbaine de Strasbourg », souligne Thierry Makaroff.