L'arrivée du printemps coïncide avec le premier des deux rendez-vous annuels de la Foire de Poitiers, où se retrouvent récupérateurs et recycleurs du Centre-Ouest. Si les rangs sont plus clairsemés qu'il y a une dizaine d'années, une vingtaine de professionnels ont tout de même bravé les quelques gouttes qui rafraîchissaient la capitale poitevine en ce début d'après-midi du 3 avril. On vient toujours en voisin du Poitou, de l'Indre, de la Touraine, de Niort ou d'Angers, voire de la région parisienne, pour évoquer l'actualité et les perspectives du secteur autour de l'organisateur Marc Saine et du président de Federec Région parisienne, Pierre Marandon. Au menu des échanges de ce printemps, une année 2014 qui s'annonce difficile pour les professionnels du déchet. Les discussions vont bon train sur la rareté des bons lots à collecter, les difficultés de cer taines PME et les stocks qui s'épuisent. En cause, toujours, la mauvaise santé de l'industrie française, productrice de beaux déchets, et une concurrence accrue sur des volumes qui s'amenuisent, en particulier sur les secteurs des ferrailles, des métaux non ferreux et des DIB, les marchés traditionnels de la récupération. Les prix ne sont pas la première cause de cette morosité ambiante car ils se maintiennent à des niveaux plutôt corrects, conviennent les participants. Même si la fragilité des cours de matières premières brouille un peu la visibilité. Une sorte de découragement semble s'être emparée de certains professionnels, entretenue par l'évocation, autour d'un verre, des périodes plus dorées de la récupération. Les indépendants se font d'ailleurs de plus en plus rares à cette Foire de Poitiers, note un habitué, on peut évoquer Rouvreau, Lostis ou Pascault. Car la plupart des professionnels ont intégré les grands du secteur (Derichebourg, Sita, Veolia), tous bien représentés à Poitiers. Par des PME.