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RECYCLAGE

Les véhicules s'allègent

LA RÉDACTION, LE 22 AVRIL 2014
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Le nombre des participants, 220 en provenance du monde entier, est en croissance. Ce qui est intéressant pour une conférence aussi spécialisée, dont on sait que le nombre d'acteurs est très limité. Mais, bien évidemment, l'approche de l'échéance de 2015, pour atteindre 95 % de valorisation des VHU, est une motivation supplémentaire. Une mobilisation sensible des constructeurs automobiles, qui sont venus nombreux témoigner de leurs travaux récents sur cette question du recyclage des véhicules, soit seuls, soit en collaboration avec des entreprises du broyage ou de la démolition : Renault, Daimler, VW, Toyota et BMW ont ainsi présenté les conclusions de cinq études de très haut niveau. Après quatorze ans, le sujet est donc loin d'être épuisé, et si l'inertie dans le domaine automobile est bien connue, plusieurs évolutions « extérieures » nous obligent à la plus grande vigilance. La dématérialisation des objets, en relation avec l'irruption du véhicule électrique et de la pression pour la baisse des émissions de CO2  : la chasse au moindre kilogramme de matière est ouverte… De moins en moins de métaux L'accélération d'événements qui n'étaient guère prévisibles lors de la sortie de la directive VHU en 2000 concerne tout d'abord, cette montée en puissance irrésistible de la réglementation sur les émissions de CO2, qui contraint les constructeurs à faire la chasse à tout ce qui sort du pot d'échappement (quand il y en a encore un). Les conséquences de huit ans de prix très élevés des matières premières qui ont coûté très chers à toute l'industrie manufacturière : c'est maintenant nous, l'industrie du recyclage, qui allons le payer, par une raréfaction de la matière entrant dans la composition des objets manufacturés. Deux études ont été présentées lors de cette IARC, l'une par BMW, et l'autre par Toyota, sur leurs nouveaux véhicules électriques ou hybrides : les teneurs en métaux, que nous évaluons habituellement à 75 %, tombent maintenant à 50-55 % maximum ! Le grand vainqueur est « naturellement » le plastique : je dis « naturellement », car il est la plupart du temps associé à des fibres naturelles (sisal, coco…), ou encore à des fibres de carbone, afin d'améliorer ses propriétés mécaniques (matériaux bio-sourcés). Cette nouvelle utilisation massive de la cellulose dans les plastiques, si elle se confirme, n'est d'ailleurs pas sans nous interroger sur sa compatibilité avec les procédés de recyclage que nous avons déjà eu toutes les peines du monde à mettre en place ! La fuite des véhicules hors d'Europe est un problème qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes : sous prétexte qu'il est impossible d'agir sur le marché des véhicules d'occasion, des épaves dans tous les états imaginables quittent l'Europe par millions et se soustraient ainsi aux exigences de la réglementation. Nous avions déjà posé la question lors de l'IARC précèdent à M. Falkenberg, le directeur général de l'Environnement à la Commission européenne : pourquoi ne pas imposer un contrôle technique récent comme condition à l'exportation d'un véhicule ? Après tout, cette règle s'impose à tous en Europe : il est impossible de vendre un véhicule sans contrôle technique. Sa réponse avait été catégorique : impossible… L'Organisation mondiale du commerce ne l'acceptera pas ! L'Europe a une grande ambition dans le discours pour la protection de l'environnement, mais elle se refuse à toute action pour les équipements qui quittent son sol. Le paradoxe est que l'on entend de plus en plus parler de projet à la Commission européenne de protectionnisme pour interdire l'exportation des matières premières recyclées hors d'Europe, et que la même reste incapable de penser sa responsabilité vis-à-vis de la question des équipements en fin de vie. Si les véhicules s'échappent d'Europe, ceux qui restent sont aussi de plus en plus rares à l'entrée de nos installations agréées ! Avec l'affaiblissement de l'économie en Europe, et un chômage de masse, il est devenu évident que les véhicules sont une source de richesse qui alimente un « marché noir » grandissant. Cette situation est très grave pour toute notre industrie qui a lourdement investi pour atteindre les objectifs fixés par la réglementation européenne, et qui se retrouve aujourd'hui en manque de matière à l'entrée de ses installations.


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