Le site papetier UPM, basé à Grand-Couronne, avait annoncé la fermeture de sa machine 3 à la fin du mois de mars dernier. Depuis, celle-ci a été reportée au 20 juin sous la pression des syndicats. Le temps de trouver une alternative à l'arrêt définitif de la machine et à la suppression de 196 emplois. Un projet d'étude de reconversion a en effet été validé et soutenu par la région Haute-Normandie et le département de Seine-Maritime . Son financement de 140 000 euros sera donc pris en charge à 80 % par la région, le département et la métropole de Rouen. Le reste sera financé par le comité d'établissement de l'entreprise. La mobilisation des salariés est soutenue par les élus locaux, tel le sénateur PCF de Seine-Maritime, Thierry Foucaud, qui voit bien cette machine produire du papier kraft grâce à la collecte de papier des bureaux de la Défense, comme cela se pratique au cœur de la City de Londres. L'étude devra sans doute rendre son verdict avant la date butoir du 20 juin. Gageons que le ministre de l'Industrie actuel soit aussi attentif que son prédécesseur, alors que la filière papier est sous ses projecteurs et qu'un collège d'experts a été nommé, composé entre autres du président d'UPMFrance. C.M.