Les scientifiques estiment qu'il existe au moins 20 000 fragments de plus de 10 centimètres de diamètre évoluant autour de la terre à une vitesse de 25 000 km/h, sans compter les 700 000 autres fragments compris entre 1 et 10 centimètres. Bien que petits, les dégâts causés par une collision peuvent être fatals aux satellites en raison de leur vitesse de déplacement. L'institut allemand a été sollicité par le centre aérospatial à la demande du gouvernement pour développer un radar de surveillance et de traçage des objets en basse orbite (situés à environ 800 km au-dessus de la surface de la terre). Ce projet baptisé Gestra (German experimental space surveillance and tracking radar) a été financé à hauteur de 25 millions d'euros sur quatre ans par le ministère fédéral de l'économie et de l'énergie. Avec ce système, il sera possible de rassembler des données sur la trajectoire des satellites et des débris spatiaux en orbite entre 300 et 3000 kilomètres. L'un des objectifs : anticiper par alerte les possibles collisions et déclencher une alarme si des objets quittent leur orbite et entrent dans l'atmosphère.
En France, une jeune chercheuse de l'UPMC (Université Pierre et Marie Curie) va soutenir cet automne une thèse sur les débris spatiaux et les solutions pour les éliminer. En plus de vouloir anticiper le comportement de ces débris, Fatoumata Kebe travaille également avec la Satt Lutech, entreprise spécialisée dans la maturation et la commercialisation des technologies issues de la recherche, pour élaborer une solution de nettoyage des petits débris, peu coûteuse en énergie et rapide. Au final, le fruit de ces travaux prendra la forme d'un logiciel vendu aux exploitants de l'espace. RR