Le centre de tri du Sytom de Châteauroux doit finaliser la modernisation de ses procédés d'ici à l'automne 2015. Un chantier de 7,8 millions d'euros TTC, confié au groupement Coved/Inddigo, avec Ebhys comme ensemblier. Coved est aussi chargé de l'exploitation du site pour douze ans (en deux tranches). Une unité automatisée d'une capacité de 17 000 tonnes par an, dotée de cinq trieurs optiques de Pellenc ST, dont un pour les films, succède à un procédé à dominante manuelle, avec 18 trieurs en deux postes. Mais « avec le choix politique de redéployer les valoristes sur des missions de contrôle, à effectif constant », souligne Éric Chalmain, président de ce syndicat de 105000 habitants (39 communes). L'exploitant, rémunéré par une part fixe et une autre proportionnelle au taux de recyclage, sera soumis à des pénalités si le site réalise moins de 50 % de valorisation globale. Un ratio à mettre en regard de la collecte en deux flux, particulière au territoire, avec d'un côté les humides destinés au tri-compostage (fermentescibles et produits hygiéniques, tels que les textiles sanitaires) et, de l'autre, les secs et propres au sens large. Ce schéma atypique nécessite de sortir quantité d'impropres des lignes de tri. Il revient à 196 euros TTC la tonne entrante pour le centre de tri en 2014, et à 124 euros pour le site de production de compost normé, hors recettes et soutiens. « Il est le fruit de consignes décidées il y a une vingtaine d'années, en vue de simplifier le tri pour les habitants, explique Éric Chalmain. Aujourd'hui, l'extension des consignes nous donne un peu raison, et nous sommes prêts pour trier les nouveaux matériaux. »CC