Le Grand Paris est né en réponse à une problématique que le président de la République avait qualifiée de « vitale pour notre pays », comment inscrire durablement la France dans la compétition économique internationale ? « Depuis plusieurs années, déclarait-il alors, le monde évolue à une vitesse vertigineuse et les pays qui, hier, semblaient en retard, se développent aujourd'hui à toute allure. Face à ce constat, les grands pays émergents d'Asie et d'Amérique du Sud, mais aussi les États-Unis, l'Angleterre s'arment avec de nouveaux outils : les villes-monde. New York et Londres ont ainsi changé de visage et attirent sans cesse à elles de nouveaux potentiels de développement. »
La philosophie du projet du Grand Paris réside donc dans cette volonté de renforcer la Région Capitale, moteur de croissance nationale, compétitive au niveau international et attractive pour ses résidents, présents et futurs. Pour relever ce défi, le Gouvernement a choisi de placer le développement au coeur du projet. Celui-ci s'appuie sur la création d'un réseau de transport public et de voyageurs dont le financement des infrastructures est assuré par l'État, en association avec la Région Ile-de-France et les collectivités.
Ainsi, si l'État joue-t-il un rôle essentiel, notamment sur la question des transports ou sur celle de la cohérence globale du développement, c'est à travers la contractualisation, l'engagement réciproque et la mobilisation de chacun que ce projet commun doit se construire et se réaliser.
Un paysage urbain durable
Outre le développement économique et celui des infrastructures, le projet du Grand Paris se joue également sur la construction d'un nouveau paysage urbain. Celui-ci devra rapprocher les lieux d'habitation, de travail et de loisirs. C'est l'une des conditions pour que les banlieues deviennent partie intégrante de la Région Capitale, mais aussi pour qu'elles en alimentent le dynamisme. Conditions sine qua non de cette ambition, s'attaquer au déficit de logements qui accentue les disparités sociales. C'est la raison pour laquelle l'objectif fixé est ambitieux : la construction de 70 000 logements par an.
Parallèlement, Paris doit aussi relever le défi écologique. À cet égard, plusieurs projets sont en cours de mise en oeuvre pour répondre à cette exigence, comme celui de la plantation d'un million d'arbres à Pierrelaye (Val d'Oise) mené en étroite collaboration avec les collectivités concernées. Une volonté dont le Ministère de la Ville explique la philosophie : « Le Grand Paris, c'est une ville-monde, mais aussi une ville nouvelle. Une ville écologique, compacte, belle, culturelle, sociale et solidaire. Une ville dense, mixte, intelligente et connectée. Le Grand Paris, c'est une ville repensée, faite pour produire de la qualité de vie. Une ville faite pour l'Homme. »