La communauté urbaine de Strasbourg ( CUS) a publié, début février, les cartes des nuisances sonores sur son territoire, préalable aux plans de prévention du bruit qu'elle compte adopter fin 2012 ou début 2013. L'agglomération alsacienne fait figure de bons élèves à l'échelle d'une France particulièrement à la traîne dans l'application d'une directive européenne vieille de bientôt dix ans. Nathalie Kosciusko-Morizet a d'ailleurs récemment enjoint les préfets à rattraper le retard. Les cartes strasbourgeoises présentent trois types d'indicateurs : les zones exposées au bruit selon la source sonore (routes, voies ferrées, avions, activités industrielles), celles touchées par les seules infrastructures terrestres et, enfin, les zones où les valeurs limites réglementaires sont dépassées. Ces dernières concernent presque 10 % de la population, soit 38 000 habitants, sans compter les personnes qui fréquentent 13 établissements scolaires et 4 de santé. Les plans de prévention cibleront près de 1 900 bâtiments - ou leur environnement immédiat - jugés les plus exposés. La palette de mesures prévues dans les plans de prévention est large : réduction de la vitesse de circulation aux alentours, pose de revêtements de chaussées, d'écrans ou de buttes de terre antibruit, isolation phonique des façades. Le choix est aussi économique : nul pour la première mesure, le coût passe, selon la CUS, à 1 000 euros le mètre carré pour un mur et à 5 000 euros pour l'isolation d'un logement collectif.