L'éclairage public en France consomme environ 5,6 TWh par an, et représente entre 16 et 20 % des consommations d'énergie et 23 % de la facture énergétique des collectivités, et un peu plus dans les petites collectivités. En 10 ans, la consommation annuelle par habitant a augmenté de 30 % passant de 70 à 91 kWh par habitant, alors que dans le même temps la puissance par point lumineux diminuait. Cette augmentation est donc due à l'augmentation du nombre de points lumineux et mais surtout l'augmentation de la durée d'éclairement (de 1 000 à 2 600 heures d'éclairement par an).
Les économies potentielles à réaliser se situent essentiellement dans le renouvellement des installations d'éclairage (lampes, lanternes, ballasts, systèmes d'allumage, systèmes de contrôle de la puissance) mais aussi dans une réduction et une meilleure gestion des temps d'éclairage.
Pour identifier au mieux les actions prioritaires, il est nécessaire de réaliser un diagnostic des installations et de leurs caractéristiques, mais aussi de faire une étude sur les besoins en éclairage public des différents espaces de voirie prenant en compte les impératifs et besoins en sécurité de la population, mais aussi les nouvelles fonctionnalités de l'éclairage public en termes d'aménagement urbain, de cadre de vie, de convivialité, de promotion de l'image de la ville...
Parmi les solutions adoptées ces dernières années par les collectivités figurent l'éclairage à LED et le recours à la télégestion. L'Ademe souligne d'ailleurs les points forts de la technologie LED en matière de développement durable : sa durée de vie exceptionnelle (50 000 h), l'absence de mercure, la recyclabilité, la possibilité de cycles d'allumage et d'extinction fréquents, et l'alimentation en courant continu qui ouvre la porte à l'utilisation de sources d'énergies renouvelables. Si les LED présentent déjà des avantages incontestables dans certaines applications comme le balisage de sécurité d'une voie d'eau ou l'éclairage instantané pouvant être géré en intensité de façon dynamique suivant les besoins, les évolutions technologiques arrivent. Certaines grandes collectivités comme Marseille jouent pleinement d'ailleurs leur rôle de leader en lançant, avec le soutien d'EDF Collectivités, des expérimentations sur des applications plus larges. Et des communes plus petites s'y mettent aussi et peuvent d'ores et déjà faire un choix éclairé en s'entourant des bonnes compétences.