Certains élus franciliens n'y croyaient plus, d'autres pensaient que le projet serait mis en sommeil mais espéraient encore, guettant une éclaircie dans le ciel financier français et européen… Depuis l'élection de François Hollande et les différentes mesures mises en place ou annoncées pour réduire le déficit public, le projet du Grand Paris semblait sorti des rails.
Lancé dès 2007 par Nicolas Sarkozy, le Grand Paris a donc repris sa route le 6 mars dernier. Annoncé comme « Nouveau » par le Premier Ministre, le Grand Paris dévoilé reprend en grande partie le projet originel. Si l'adjectif qualificatif ne change pas tout, il révèle cependant une stratégie, des décisions, mais aussi une ambition, celle de donner à la région Ile-de-France un nouveau souffle.
Ile-de-France, « région-capitale » ! Le slogan était beau, mais la réalité bien plus étouffante dans des domaines comme les transports, le logement et la compétitivité. Dans cette région qui concentre plus de onze millions d'habitants et 30 % de la richesse nationale, la mise en place d'un projet global pour répondre à ces défis devenait donc une impérieuse nécessité.
Le Grand Paris devenu « Nouveau Grand Paris » et son ambitieux projet d'aménagement a donc été confirmé. À la clef, cinq années supplémentaires pour l'achèvement du « super métro » et un montage financier (État, collectivités, entreprises) qui représente un effort colossal en ces temps de contraction des finances.
Enfin, reste la gouvernance de ce grand navire amiral. Jean-Marc Ayrault propose la « Métropole de Paris » ? Les élus franciliens sont, pour le moment, dubitatifs…