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TERRITOIRES

Rythmes scolaires :  Garantir un projet éducatif solide pour nos élèves 

LA RÉDACTION, LE 1er MARS 2013
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Journal des Communes Durables : Les syndicats de parents d'élèves et d'enseignants craignent avec la réforme sur les rythmes scolaires un manque d'animateurs qualifiés, a fortiori en zone rurale. Qu'en pensez-vous ? Jacques J.P. Martin : Les inégalités dans les écoles entre les zones urbaines et les zones rurales sont une réalité, et elles s'affichent de façon plus chronique dans les zones rurales. Je ne crois donc pas à l'égalité de traitement dans la proposition du ministère de l'Éducation nationale sur la mise en place d'activités musicales, sportives ou artistiques après la classe. Comment mettre en place ce type d'animations périscolaires alors que les recettes des collectivités diminuent chaque année ? La mise en place de ces activités est une façon pour l'État de se dégager de ses responsabilités sur le dos des communes. L'objectif serait plutôt d'utiliser les heures après la classe pour remettre à l'ordre du jour les soutiens scolaires autrefois dispensés par les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Car bien qu'appartenant à la famille politique de l'UMP, je partage les arguments de la FCPE sur la réintégration de ces aides, car elles sont le meilleur moyen pour lutter contre les inégalités sociales. JCD : Vous n'êtes donc pas complètement opposé à ce projet de réforme ? J.JP.M. : À Nogent-sur-Marne, nous allons appliquer la réforme à partir de 2014 afin de garantir un projet éducatif solide pour nos élèves. En 2008, nous avions adhéré à la semaine de quatre jours, mais je reconnais aujourd'hui que c'était une erreur. Les élèves français sont les enfants européens qui passent le plus d'heures à l'école, mais aussi ceux qui comptent le plus grand nombre de jours de vacances chaque année. Il faudrait atteindre un rythme de 140 heures par semaine contre 190 heures aujourd'hui pour parvenir à un rythme convenable. Je reconnais que dans le fond, revenir sur le rythme scolaire est donc une bonne chose, même si je ne comprends pas l'incitation du gouvernement auprès des communes pour appliquer la réforme dès la rentrée 2013. Cela me paraît irréalisable surtout lorsque l'on sait que la majorité des budgets des communes pour cette année ont déjà été votés. JCD : Quel projet allez-vous défendre pour votre commune ? J.JP.M. : Je suis assez favorable à un retour de la semaine à 4 jours et demi, mais avec un bémol quant au choix du mercredi matin. Il faut reconnaître que nous sommes dans un compromis. Les familles ont souvent prévu des activités périscolaires, et il n'est pas question de surcharger encore plus cette journée pour les enfants. On pourrait aussi réfléchir à un retour à une semaine de 5 jours, ce qui est le cas de tous les pays européens qui eux sont sur une base de 19 à 20 heures par semaine, contre 24 heures chez nous. Une augmentation du nombre de jours de classe permettrait de nous rapprocher de nos voisins qui ont entre 190 et 208 jours de classe alors que la France concentre l'enseignement sur 144 jours. Ceci semble être, depuis quelques jours, une éventualité évoquée par le Ministre. Pour définir le meilleur projet pédagogique, une concertation entre tous les acteurs me semble indispensable. Et l'année 2013 sera bien suffisante pour cela. JCD : Sur le financement, pensez-vous que l'aide de 250 millions d'euros pour les communes qui passeront aux nouveaux rythmes dès 2013, est suffisante ? J.JP.M. : Ce chiffre me paraît tout à fait irréaliste, et je ne comprends pas comment le Ministère est arrivé à ce montant. Selon notre estimation, les aides devraient atteindre près de 600 millions d'€. Pour notre commune, le coût de la réforme s'élèverait à plus de 250 000 € par an. Il faudrait normalement envisager une augmentation des taux des impôts de 1,5 point, ce qui n'est pas concevable pour ma commune en cette période de crise, qui nécessite de protéger le pouvoir d'achat des familles. JCD : Vincent Peillon écrit dans son livre : « l'État dépense 20 % de plus pour former un élève parisien que pour former un élève de l'académie de Créteil ». Selon vous, comment expliquer cette différence ? J.JP.M. : Je n'y crois pas. Je pense que c'est avant tout une stratégie de langage pour répondre aux parents d'élèves et aux enseignants parisiens suite à la grande mobilisation qui s'est déroulée en février à Paris. Il n'y a aucune raison pour que les enfants de la capitale bénéficient d'un traitement particulier, et s'il devait y avoir des différences positives entre les territoires, il faudrait que ce soit plutôt à l'avantage des zones rurales. Atelier Assises de l'Amif « Les nouveaux rythmes scolaires: un casse-tête pour les maires ? » 10 avril à 10 h


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