Le département des Hauts-de-Seine ne versera plus ses 80 000 euros de subventions à Airparif, l'Asqaa francilienne, ni ses 23 000 euros de cotisation annuelle à Bruitparif. Motif officiel : la péréquation imposée par l'État entre départements qui plombe les comptes du conseil général de 10,9 millions d'euros sup plé men taires en 2013. « Mais Airparif et les habitants des Hauts-de-Seine n'ont pas à être les victimes collatérales du règlement de compte entre l'État et le Département, s'indigne Jean-Félix Bernard, son président. Et les sous-entendus de Patrick Devedjian, le président du conseil général, sur notre fonctionnement et l'augmentation de nos effectifs sont inadmissibles. » Le Département a prévenu l'Asqaa par courrier, arguant de la nécessité de recentrer sa politique sur des dépenses sociales en hausse. « Venant de la Seine-Saint-Denis, j'aurais pu comprendre, mais les Hauts-de-Seine ! », s'indigne Jean-Félix Bernard. Chaque département francilien apporte 40 000 euros par an au budget d'Airparif (6 millions d'euros), exceptés Paris (400 000 euros par an) et le 92, « qui cotisait à hauteur des moyens importants installés sur son territoire », précise l'association. Pour Julie Noubion, présidente de Bruitparif, qui tourne avec un budget annuel de l'ordre de 2 millions d'euros, « c'est une décision politique forte contre les enjeux environnementaux ». Vincent Gazeilles, conseiller général EELV, évoque aussi, en creux, une autre raison à ce choix. « Patrick Devedjian est furieux que Paris ait décidé de fermer ses quais et complique l'entrée des Hauts-de-Seine dans la capitale. En sabrant les associations ou en finançant le doublement des voies sur Seine, il assume son désintérêt pour l'environnement. Pour les habitants des Hauts-de-Seine, c'est la double peine ! » Sollicités les responsables du Département n'ont malheureusement pas souhaité réagir…