Les dispositifs de vélo en libre-service ont un défaut : leur prix. Faute de pouvoir financer 800 000 euros, Arcachon explore donc une autre piste, moins chère et peu courante : le don. Juridiquement parlant, il prend la forme d'une mise à disposition d'un vélo aux Arcachonnais. Une fois présentés une copie de la taxe d'habitation, un certificat médical d'aptitude, et signé une charte de bonne conduite, ils peuvent recevoir leur vélo. « En un mois, 2 000 vélos sont partis. Nous pouvons en distribuer encore 4 000. Nous les achetons 137 euros l'unité au fabricant vendéen Arcade Cycles. Tous sont identiques, numérotés pour les re con naître une fois garés, et arborent le logo de la ville », indique le maire, Yves Foulon. Pour Jean-Marie Darmian, à la tête du Club des villes et territoires cyclables, « il n'y a pas mieux pour doper la pratique du vélo en ville ». D'autant qu'Arcachon est bien lotie en pistes cyclables (15 kilomètres) et en parcs de stationnement. « Le but est que les habitants ne l'en fourchent pas uniquement pour se balader, mais aussi pour aller travailler ou faire leurs courses. L'initiative s'in tègre à notre politique en faveur des modes doux et la réduction de la place de l'automobile », ajoute Yves Foulon. Ainsi, la municipalité vient d'ouvrir un parking-relais réservé aux employés exerçant en centre-ville. Une stratégie complète qu'elle ne manquera pas de faire connaître à l'occasion de l'Université populaire du vélo, qu'elle accueille pour la première fois cet été.