Ferdy Louisy, président du parc national de Guadeloupe et des parcs nationaux de France Heureux Je vis à Goyave, une commune dont je suis maire et sur laquelle dominent les espaces naturels. Habiter à deux pas de la zone cœur du parc est un privilège, ce n'est que du bonheur ! Dès que je peux, j'aime en arpenter les sentiers pour profiter du calme et du chant des oiseaux ! Comme la plupart des communes de Guadeloupe, vous avez d'un côté la mer, de l'autre la montagne. Avec une particularité : comme le fruit dont elle tire son nom, Goyave est gorgée d'eau et longe une rivière ponctuée de superbes cascades. Peggy Fournial, garde-moniteur au parc national de Port-Cros Sociable Le parc nous loge, moi et des collègues, dans un lotissement à Porquerolles, dans le golfe d'Hyères. Ses 1 200 hectares sont ponctués de forêts et de terres agricoles. On y vit comme à la campagne, mais sur une île et sans être trop coupé du continent puisque cinq navettes le relient chaque jour. Le plus dur est peut-être de s'intégrer. Tout le monde ne voit pas l'uniforme d'un bon œil. Pour que les villageois ne nous perçoivent pas le week-end comme des policiers de l'environnement, il faut redoubler de sociabilité. Pour ma part, cela ne me pose pas de problème. La pression touristique est gênante. L'été, nous sommes envahis, alors que, l'hiver, il n'y a pas un chat ! l Sophie Schoeller, enseignante spécialisée Tranchée Pour vivre un retour à la nature, je me suis installée sur le plateau du Causse Méjan, sur le périmètre du parc national des Cévennes. Cerné par les gorges du Tarn et de la Jonte, c'est un paradis sur terre ! Ici, les animaux sont très libres, la flore préservée, le ciel grandiose. Son relief lunaire ne plaît pas à tout le monde. La nature façonne les gens : on dit des habitants du Causse qu'ils sont très tranchés ! Il y a aussi une forte solidarité locale. On y vit un peu comme sur une île : pour les courses, il faut anticiper et les coupures d'électricité sont fréquentes. Les gardes du parc national ne sont souvent pas loin. La préservation de l'environnement et du patrimoine engendre aussi des contraintes. Par exemple au niveau architectural, on ne peut pas rénover n'importe comment. l Anthony Turpaud, agent technique de l'environnement pour le parc national du Mercantour Sportif J'habite à Saint-Étienne-de-Tinée, une commune recouvrant en partie la zone cœur du parc. Sorti du village, vous êtes en pleine nature préservée. Les sept vallées du Mercantour forment un paysage très varié. Granitique et dentelé au nord, le relief est plus calcaire et encaissé en descendant vers la côte. Trait d'union entre la montagne et la Méditerranée, ce parc offre des plaisirs dont je me délecte volontiers, avec une préférence pour la randonnée, un peu d'escalade et d'alpinisme. L'hiver, pour travailler, j'arpente ce territoire en ski ! Le tourisme est présent, mais sans excès. l Yves Paccalet, écrivain, conseiller régional en Rhône-Alpes et membre du conseil d'administration du parc national de la Vanoise DR Natif Après avoir sillonné le globe aux côtés du commandant Cousteau, je suis revenu dans mon hameau natal à Bozel, en Savoie. De ma fenêtre, j'aperçois les massifs et glaciers. Je connais le parc dans ses moindres recoins. J'en ai foulé presque tous les sentiers et grimpé les principaux sommets. Le vallon du Saut et la réserve naturelle de la Bailletaz, un refuge très apprécié des chamois, font partie de mes sites préférés. Le cœur du parc est bien protégé. Mais des efforts restent à faire pour que, tout autour, dans la zone d'adhésion, la nature ne soit pas saccagée. l