L 'agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse vient de rendre publique une étude sur les pratiques d'a mor tis-sement du patrimoine d'assainissement. « Il y a de l'intérêt autour de la gestion durable des services d'eau et d'assainissement, notamment en cette période de renouvellement des marchés. Il était important que l'agence fasse valoir son point de vue d'expert », indique Martin Guespereau, son directeur. Et les résultats ne sont pas très réjouissants. Seuls 24 % des services d'assainissement (sur 197 répondants) amortissent l'intégralité de leur patrimoine et provisionnent le re nou vel-lement. Faute de connaissances, 60 % n'ont pas pu indiquer leurs pratiques en la matière. « Les collectivités se mettent en danger et risquent d'être incapables de renouveler leur patrimoine », alerte Martin Guespereau. L'agence tire aussi la sonnette d'alarme en milieu rural où le patrimoine vieillit dangereusement (90 % des stations ont de plus de quarante ans et traitent moins de 1 000 habitants. « C'est pourquoi nous avons choisi d'augmenter de 50 % les dotations annuelles pour ces territoires sur le prochain programme », justifie le directeur de l'agence. Point positif, l'étude montre qu'une bonne gestion des amortissements n'est pas synonyme de prix de l'eau plus élevé. En effet, les bons élèves ont un prix médian de 1,19 euro HT/ m3 , globalement inférieur aux autres. Pour sensibiliser les collectivités, l'agence compte écrire aux services concernés ainsi qu'aux conseils généraux, souvent cofinanceurs des travaux de renouvellement.