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BIODIVERSITÉ

Porquerolles sonde sa pollution lumineuse

LA RÉDACTION, LE 29 JUIN 2017
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Porquerolles, ses plages, son parc national (Port-Cros) et… sa pollution lumineuse ! En 2016, l’ANPCEN a analysé ses éclairages publics et privés et mesuré la qualité de sa nuit. Avec une méthode rodée nécessitant avant tout de rencontrer les acteurs locaux, de présenter l’expérimentation, de rassembler des données et de dresser un état des lieux de l’éclairage. Pour poser les appareils de mesure, l’appui des agents du parc fut essentiel. La mission a d’ailleurs été effectuée dans le cadre d’un partenariat scientifique avec les Parcs nationaux de France. Repérages sur le terrain et observations de l’orientation de la lumière émise, couplés à des analyses de photographies nocturnes et de données géolocalisées fournies par les services techniques des communes concernées, complètent le tout. « Un travail impressionnant, flatte le conseil administration du parc. Qui nous invite à repenser la lumière nocturne. À éclairer pas forcément moins mais mieux ».Plus de 200?000 mesures ont été réalisées sur trente-cinq sites. Pourquoi avoir choisi Porquerolles ? « Pour plusieurs raisons, explique Anne-Marie Ducroux, présidente de l’association. C’est un site insulaire protégé, classé Natura 2000, un réservoir de biodiversité bien identifié. Mais aussi un site en partie urbanisé, avec un pôle de vie principal, village et port, équipé d’éclairages extérieurs publics et privés. Rapprocher les données de pollution lumineuse observée des données de biodiversité d’un espace protégé nous intéressait. Tout comme la combinaison d’émissions lumineuses produites sur l’île et celles émises à distance depuis le littoral du continent. » Le tout contribue à en faire un milieu d’étude idéal pour sonder les effets de la pollution lumineuse sur les écosystèmes dans les différents milieux de l’île, tout comme ses impacts sur la qualité de vie des îliens. Avec 300 habitants à l’année, l’île voit sa fréquentation bondir l’été : un million de touristes par an s’y pressent. L’ensemble des sources lumineuses est concentré sur 3 % de sa surface, le village et son port. Les lumières de ce dernier représentent un tiers de la pollution lumineuse. Les feux de mouillage des bateaux eux éclairent le milieu marin en plein cœur du parc. Pendant la saison estivale, les éclairages privés participent à une nette augmentation du niveau de pollution. En basse saison, la qualité de nuit de l’île est jugée « globalement moyenne » par l’ANPCEN. En haute saison également, mais avec une détérioration en début de nuit dans le village. L’étude pointe aussi une contribution des émissions lumineuses produites à distance depuis le littoral (ville de Hyères, presqu’île de Giens, côte varoise). Une fois croisés les cartes de pollution lumineuse et le périmètre de réservoir de biodiversité, des pistes d’amélioration et des recommandations sont fournies. Principaux leviers de progrès : réduire les puissances installées et les temps d’éclairage (expérimenter une extinction nocturne en basse saison) et mieux orienter les points lumineux. « Élus, techniciens et gestionnaire du port se sont montrés réceptifs. L’étude réveille l’intérêt pour cet enjeu. Nous venons d’y sensibiliser les îliens à travers un événement qui fut un franc succès », se satisfait Anne-Marie Ducroux. L’initiative devrait donc vite faire des petits.Morgan Boëdec 


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