Le vendredi 12 octobre prochain, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et Chambres d’agriculture France, vont lancer un programme qui aura pour objectif de réinstaurer la biodiversité dans les milieux ruraux.
Le programme « Des terres et des ailes », qui sera lancé le 12 octobre prochain, a pour but de « lutter contre la disparition des oiseaux communs de nos campagnes », expliquent la LPO et Chambres d’agriculture France dans un communiqué commun. En mars dernier, le CNRS et le Musée national d’histoire naturelle ont publié deux études qui alertent sur la disparition massive des oiseaux des campagnes. En 15 ans, les populations d’oiseaux de campagnes auraient en effet diminué d’un tiers. « Ces études révèlent l’ampleur du phénomène : le déclin des oiseaux en milieu agricole s’accélère et atteint un niveau proche de la catastrophe écologique », expliquaient alors le CNRS et le MNHN.
Accompagner les agriculteurs vers la reconquête de la biodiversité
Ce déclin est en majorité dû à l’évolution des pratiques agricoles depuis 50 ans, « avec l’usage de certains pesticides, le braconnage d’espèces protégées et l’évolution de l’habitat », précisent la LPO et Chambres d’agriculture France. Le programme « Des terres et des ailes » va donc accompagner les agriculteurs, paysans, associations locales ou encore chambres d’agriculture, dans la reconquête de la biodiversité des campagnes. Un site internet « permettra à tout un chacun de participer de manière libre et autonome et de trouver une mine d’astuces et de champs de connaissances », est-il précisé. Ainsi, seront présentés des aménagements favorables aux oiseaux et aux insectes, « faciles à mettre en place à travers une "carte des réalisations" et des fiches informatives ». Les utilisateurs pourront également trouver des conseils et astuces pour faciliter la mise en place des conditions d’accueil selon les différentes espèces d’oiseaux, ainsi que des consignes « pour faire connaître et valoriser les actions concrètes mises en place », est-il détaillé.
Pour le président de la LPO, Allain Bougrain Dubourg, « il n’est plus temps de stigmatiser les agriculteurs, il faut leur donenr les moyens d’agir. C’est là où la biodiversité a le plus régressé qu’il faut mettre les moyens, ensemble, pour lui permettre une reconnaissance ».
Photo : Le bruant proyer, une espèce spécialiste des milieux agricoles en déclin © V. Bretagnolle, CEBC (CNRS/Université de La Rochelle)
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