« Entre 1970 et 2014, les populations de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – ont chuté de 60 % au niveau mondial et de 89 % dans les tropiques, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale », alerte ce mardi 30 octobre, un rapport publié par le WWF. « Les espèces n’ont jamais décliné à un rythme si rapide, qui est aujourd’hui cent à mille fois supérieur que celui calculé au cours des temps géologiques », ajoute l’ONG.
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Il est également précisé que seulement un quart des terres a échappé aux activités humaines : « un chiffre qui devrait chuter à seulement 10 % en 2050 », indique le WWF. Ainsi, parmi les espèces animales les plus touchées, on retrouve notamment l’éléphant africain (-66%), l’orang-outan (-20%), ou encore les manchots Adélie (-42%) et manchots à jugulaire (-68%).
« Repenser notre manière de produire et de consommer »
« Si l’on devait payer pour les services rendus par la nature, cela nous coûterait 125.000 milliards de dollars, soit une fois et demie le PIB mondial ! Il est donc indispensable de reprendre le contrôle sur cette accélération de la disparition de la nature. Pour cela, nous devons faire de la biodiversité une priorité internationale et parvenir en 2020 à un New Deal pour la nature », estime le directeur général du WWF France, Pascal Canfin.
L’ONG considère qu’il s’agit de « repenser en profondeur notre manière de produire et de consommer ». Ainsi, « un accord ambitieux ambitieux sur la protection de la nature devrait être adopté en 2020, lors de la conférence mondiale sur la biodiversité à Pékin, avec un objectif de zéro perte nette de biodiversité en 2030 », est-il précisé. Il s’agirait également au niveau national, d’agir en matière d’agriculture via « un plan ambitieux de lutte contre la déforestation importée et un co-portage de la PAC ». Le WWF France prône aussi l’abandon du projet Montagne d’Or en Guyane, ainsi que la mise en œuvre d’actions concrètes pour la mobilité durable.