La réserve située à Marchiennes (Hauts-de-France), s’étend sur près de 34 hectares de zone humide. Elle constitue l’une des dernières tourbières alcalines du nord de la France.

A l’occasion de la Journée mondiale des zones humides du 02 février 2022, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, ont annoncé la création de la Réserve naturelle nationale de la tourbière alcaline de Marchiennes, dans les Hauts-de-France. Ce classement contribuera à l’atteinte des objectifs fixés par la Stratégie nationale pour les aires protégées 2030 qui vise à atteindre 30 % d’aires terrestres et marines protégées dont 10 % sous protection forte.

Située au cœur du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, la nouvelle réserve est incluse en totalité en site Natura 2000. Celle-ci est également intégrée dans une zone humide reconnue d’importance internationale, qui a été labellisée en février 2020 au titre de la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides. Cette réserve de biodiversité concentre de « nombreuses espèces patrimoniales telles que la Grande Douve, la Gesse des marais, la Grenouille des champs, l’Araignée Dolomedes plantarius, le Vertigo de Desmoulins, le Butor étoilé, le Blongios nain, la Leucorrhine à gros thorax, le Triton crêté, justifiant son identification comme zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) », précise le ministère de la Transition écologique.

Au-delà de leur capacité d’absorption du carbone, les zones humides jouent un rôle dans la gestion de l’eau, de qualité et de quantité de la ressource, d’atténuation des épisodes d’inondation et de sécheresse et d’atténuation du dérèglement climatique. La nouvelle réserve naturelle nationale de la tourbière de Marchiennes permettra ainsi de « faire connaître, préserver et gérer des écosystèmes naturels remarquables ou menacés, en les soustrayant à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader ».