C'est une première dans le bassin Adour-Garonne : la station d'épuration de Nailloux, à 37 km de Toulouse, utilise une technique membranaire pour réutiliser les eaux usées. L'agence de l'eau a fortement soutenu le projet avec 900 000 €s de subventions (37 % du coût total). Le choix d'une filière membranaire pour séparer les eaux traitées des boues, dont le surcoût est encore de 15 à 20 % par rapport à un ouvrage classique de décantation, a été dicté par le milieu récepteur. En effet, la station d'épuration rejette ses eaux dans un ruisseau dont le débit est si faible qu'il est souvent à sec en période d'étiage. D'autre part, le souhait de la municipalité de réutiliser les eaux traitées pour l'arrosage des espaces verts, et d'un golf en particulier, a évidemment pesé. Les membranes d'ultrafiltration produisent une eau claire, avec six fois moins de pollution et exempte de bactéries. Le « zéro virus » est atteint après un passage aux UV. « La technique membranaire nous apparaît comme LA solution d'avenir », explique Christian Julian, directeur délégué Midi-Pyrénées de l'agence de l'eau. C'est pourquoi, en 2010, l'agence va financer, avec le Cancéropôle et l'université de Rangueil, un pilote industriel testant une technologie post-membranes susceptible de casser molécules médicamenteuses et hormones.