Les entreprises de l'eau souhaitent à la fois protéger leurs employés et éviter les perturbations sur les réseaux d'eau et d'assainissement, notamment en raison du fort taux d'absentéisme qui risque de se produire, avec un pic pouvant atteindre 40 % durant une à deux semaines. Ainsi, la vaccination des personnels affectés aux tâches essentielles est envisagée en accord avec l'État.
L'organisation d'astreinte a été renforcée afin de faire face aux différentes situations locales rencontrées : chaque entreprise mutualise ses moyens humains et techniques pour assurer le service dans toutes les installations qu'elle gère. D'autre part, les entreprises de l'eau membres de la FP2E ont adapté leurs plans de continuité d'activité (PCA), et il a été demandé aux sous-traitants de fournir leur PCA. Ces plans prévoient de reporter l'ensemble des activités considérées comme non essentielles à court terme, tels les travaux de maintenance ou les interventions programmées. Des fournisseurs complémentaires ont été identifiés et contactés pour pouvoir se substituer aux fournisseurs habituels de produits essentiels à la continuation du service (chlore, produits désinfectants...), au cas où ces entreprises seraient défaillantes.
SÉCURITÉ
De son côté, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail ( Afsset) a indiqué que le risque de contamination par les eaux usées couru par les travailleurs de l'assainissement était « peu probable et négligeable au regard de la contamination interhumaine, considérée comme la voie de contamination principale », dans une note rendue publique le 9 septembre. L'Afsset estime donc « peu opportun de préconiser des mesures de protection et d'hygiène supplémentaires par rapport à celles déjà existantes pour cette catégorie de travailleurs ». D'autant plus que le port d'un masque de protection contre le virus risquerait, selon l'agence, d'augmenter les risques de chute ou de retarder la mise d'un masque de fuite contre l'hydrogène sulfuré.