Dans le cadre du programme national de recherche de substances dangereuses dans l'eau (voir Hydroplus n° 188 p. 63), les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) vont devoir rechercher un certain nombre de micropolluants dans leurs rejets. À une surveillance transitoire de six mois, succédera éventuellement, au vu des résultats, une surveillance pérenne. Dans ce cas, l'industriel devra réaliser une étude technico-économique sur les moyens de substituer ou de réduire ces substances. Face à ces exigences, le centre technique des industries mécaniques (Cetim) se mobilise. « Il arrive que certaines substances soient retrouvées dans les rejets alors qu'elles ne font pas partie du process, comme le fluoranthène dans le cas du traitement de surface. Elles peuvent provenir d'impuretés des produits chimiques utilisés ; de réactions chimiques secondaires ; de produits de dégradation, de salissures provenant des équipements de production... », détaille Patricia Sire, chargée de projet au Cetim. Ce dernier lance donc une étude(1), sur deux ans, prévoyant une recherche bibliographique pour identifier les origines probables des substances. Une enquête auprès des entreprises sur leurs activités industrielles, mise en regard avec les analyses des rejets, doit permettre de faire des corrélations entre telle activité et telle substance. Enfin, à partir d'une cinquantaine d'études de cas, le Cetim veut élaborer une méthodologie pour les études technico-économiques.