Bâtir un Agenda 21 à partir des propositions des habitants, tel est le parti pris retenu par Pamina, l'espace de coopération franco-allemand situé à cheval entre le nord de l'Alsace et les Länder allemands de Bade-Wurtemberg et Rhénanie-Palatinat. Succès : une centaine d'idées ont été émises par des particuliers, des écoles et des associations. « La réponse a dépassé nos attentes... et nos moyens financiers. Accepter tout aurait représenté une dépense de 3 millions d'euros, à comparer au budget de 200 000 euros prévu », note Arnaud Schwartz, chargé de développement à Pamina. L'instance transfrontalière a donc invité les émetteurs de propositions proches à se regrouper en cinq réseaux thématiques en vue de solliciter directement les fonds des collectivités locales : énergie, dont un point info-énergie franco-allemand, éducation à l'environnement, aménagement (concours villes durables), tourisme et produits du terroir, art et culture dont une exposition sur l'empreinte écologique. L'enveloppe de l'Agenda 21, pour sa part, sera répartie d'ici à juin prochain entre douze projets. La liste comprend un forum d'entreprises sur leurs « bonnes pratiques de l'économie verte », mais aussi des initiatives dont le lien avec l'environnement ne saute pas aux yeux : tournoi de tennis transfrontalier, coopération entre orchestres... Explication d'Arnaud Schwartz : « Le développement durable, c'est l'équilibre entre l'économique, le social et l'environnement. Les manifestations ont un impact sur l'environnement même quand il ne forme pas leur objet premier ». Un festival musical et culturel s'engagera ainsi à limiter ses déchets.