De mon enfance passée en mer. Je n'avais pas sept jours que j'étais déjà sur un bateau. Je passe sur les morceaux de polystyrène
ou les sacs plastiques que j'ai aperçus au fin fond de l'Antarctique, sur les deux cyclones que j'ai effleurés à Madagascar, les icebergs qui se détachent ou sur la raréfaction de la biomasse dans l'océan. J'ai connu suffisamment d'îles pour croire à l'autonomie énergétique, et suffisamment de situations d'urgence, notamment un désalinisateur qui m'a lâchée et obligée à boire ma propre urine lors de mon tour du monde à contre-courant, pour vivre sans excès consuméristes. Sur mon bateau, je conserve mes déchets, je me fournis en énergie solaire et éolienne, j'évite les emballages, le jetable... et les fraises à Noël. J'anime des conférences, mais rien de tel que les enfants pour parler environnement, ce sont de vraies éponges !