Au coeur de la forêt brésilienne Mata Atlantica, HEC Paris a fait planter 1,7 hectare de jeunes arbres. L'école a en effet décidé de compenser les émissions de CO2 liées à sa formation au MBA (Master of Business Administration), par le biais d'Ecoact et de son projet Planète solidaire. Cette formation à la direction d'entreprise améliore ainsi son empreinte environnementale et aide les populations locales à trouver des solutions économiques alternatives à la déforestation. Au préalable, Ecoact avait réalisé le bilan comptable des émissions du site de Jouy-en-Josas (78). Résultat : 551 tonnes de CO2. Le transport des étudiants et des collaborateurs et les consommations d'énergie de l'équipement bureautique sont les plus gros postes. Côté réductions, le programme promet covoiturage, vélo, biocarburant et incitation à éteindre les lumières. HEC prévoit aussi d'organiser des navettes Paris-campus, de revoir l'isolation du bâtiment et d'installer un système de gestion automatique des lumières. Cette initiative illustre une tendance forte : la compensation carbone monte en puissance auprès des émetteurs diffus, non industriels. Des organismes de formation, donc, mais aussi de secteurs divers comme la viticulture. Parmi les tout derniers convertis, le vignoble Lacombe (Médoc). Mais ce premier engagement dans une entreprise viticole déçoit : pas ou peu d'actions de réduction. C'est ClimatePartner qui a réalisé le bilan CO2 de l'exploitation (environ 630 tonnes) : sans surprise, les machines à moteurs thermiques pèsent lourd dans la balance. Rémi Lacombe, le propriétaire, garde ses vendangeuses mais compte compenser « ses émissions incompressibles » via un programme qui n'était pas encore choisi. Question communication, en revanche, le vignoble a pris une longueur d'avance : il a commandé des collerettes pour mettre en valeur ses bouteilles « neutres pour le climat ».