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ENERGIE

3-DES BENNES EN QUÊTE DE PROGRÈS

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2010
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Prédominance du diesel oblige, la benne électrique reste rare. Hormis Neuilly, où neuf engins collectent le matin, mais ne traînent pas en route étant donné la faible autonomie de leurs batteries. Mieux vaut aussi éviter les côtes trop raides car, une fois pleins, ces véhicules peinent parfois à les gravir. Les bennes tout électriques ne peuvent donc être utilisées que dans des cas bien précis, lorsque la distance est limitée entre le dépôt où on change et recharge les batteries, la zone de collecte et le lieu de vidage. Pour gérer cette contrainte, il faut adapter le planning et le circuit de la tournée. « À Bordeaux, on voulait s'équiper, mais on a buté sur l'inexistence de l'offre. On a donc acheté des bennes GPL », regrette-on à la communauté urbaine, pourtant équipée d'une centaine de véhicules électriques plus petits. Par ailleurs, rares sont les villes qui exigent de leurs prestataires le tout électrique. « Dans leurs cahiers des charges, elles glissent tout au plus des critères liés au bruit et à la norme Euro 5 sur les émissions polluantes. Et quand elles visent un véhicule propre, elles penchent plutôt pour le GNV », observe Thibaut de Brito, responsable appels d'offres chez ISS Environnement, qui se positionne sur le marché de la collecte des déchets ménagers, à l'instar des géants Sita et Veolia. Si Sita étudie attentivement le potentiel de l'électrique (lire encadré), Veolia mise sur le gaz naturel, qui offre moins d'autonomie que le diesel mais plus que l'électrique. En tout cas suffisamment pour collecter le matin dans une ville et l'après-midi chez sa proche voisine, ce qui permet d'optimiser les coûts de collecte. Face à cette offre qui s'est imposée - souvent en concomitance avec le développement des bus au GNV - dans des dizaines de grandes villes comme Montpellier, Paris ou Strasbourg, l'offre électrique n'a pu se défendre ni se structurer efficacement. Malgré un surcoût à l'achat de 30 % par rapport au diesel, elle n'a pas dit son dernier mot, grâce à trois variantes. Première adaptation : la benne GNV utilise l'électricité pour compacter les déchets. Ce dispositif, le fabricant Geesink Norba s'en est fait le porte-drapeau, non sans succès puisque Veolia le décline de plus en plus dans les marchés qu'il remporte sur le territoire, notamment en Île-de-France. Dans l'Essonne par exemple, les déchets des communes de la vallée de Chevreuse seront bientôt collectés par une vingtaine de bennes de ce type. Seconde option : la technologie bimode qui, selon l'usage, sollicite tantôt le moteur diesel, tantôt le moteur électrique pour propulser le véhicule. En la matière, c'est le fabricant de bus et camions électriques PVI qui s'est forgé une belle notoriété. Troisième variante : l'hybridation entre moteurs thermique et électrique. Les deux opèrent alors simultanément ou indépendamment. À faible vitesse et à l'accélération, le second prend le relais du premier. Vu qu'une benne s'arrête des centaines de fois par heure et roule au pas les trois quarts du temps, le gain en énergie est significatif. Une étude du Centre des transports canadien l'évalue à 20 %, soit 13 tonnes annuelles d'émissions de CO2 évitées par camion. Les constructeurs Volvo Trucks et Renault Trucks explorent donc respectivement cette voie avec Veolia et Sita, plus avancé. En fin d'année, la filiale déchets de Suez Environnement achèvera à Lyon une expérimentation menée sur une benne hybride conçue par le carrossier Faun, à l'issue de laquelle une présérie de bennes hybrides devrait être commercialisée. Menés en conditions réelles, ces tests permettent de progresser sur un autre enjeu : le stockage électrique de l'énergie mécanique, loin d'être évident. « Les progrès portent sur la récupération de l'énergie de freinage et de décélération. Une benne freine et décélère beaucoup. L'énergie récupérée est utilisée soit pour alimenter le moteur électrique, soit pour assister l'équipement hydraulique de levage et compactage », éclaire Thibaut de Brito, chez ISS. Sur une benne, le système hydraulique est en effet gourmand en énergie. Sans se positionner sur l'offre électrique, d'autres constructeurs, comme Semat et Ros Roca, s'activent d'ailleurs à le rendre plus vertueux.


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