À partir du mois d'octobre, le gouvernement lancera une première série d'appels d'offres visant l'implantation en France de 3 000 MW d'éolien offshore dans une dizaine de « zones propices ». Leur sélection est attendue à l'issue des conclusions de la planification et de la concertation menées depuis plusieurs mois - à la demande du ministère de l'Écologie - par les préfets de région en Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les projets seront sélectionnés au troisième trimestre 2011 sur la base du prix d'achat de l'électricité proposé et du délai de mise en service des installations. La Compagnie du vent, filiale de GDF Suez, n'a pas attendu le choix définitif de ces zones pour soumettre son projet de parc en mer des Deux-Côtes (Picardie et Haute-Normandie) au débat public. La société propose un scénario privilégié baptisé « Large », composé de 140 éoliennes à 14 km des côtes et d'une puissance totale de 700 MW, soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 900 000 personnes. « Cela représenterait 12 % de la puissance éolienne en mer à installer en France d'ici à 2020 - 6 000 MW - et 4 % des objectifs français de production d'électricité à partir de sources renouvelables », précise Jean-Michel Germa, président de la Compagnie du vent. Elle soumet également deux variantes, « Littoral » et « Grand large », au débat : la première comprendrait 60 éoliennes à 5 km des côtes pour une puissance totale de 300 MW, la deuxième 320 éoliennes à 25 km des côtes pour 1 600 MW. Le débat public, qui s'achèvera le 10 septembre, s'annonce agité.