C'est parti ! La Commission de régulation de l'énergie ( CRE) a publié le cahier des charges du premier appel d'offres sur l'éolien offshore. Il précise les conditions techniques et financières de sélection des projets pour la première tranche de 3 000 mégawatts (MW). « Certaines inquiétudes des industriels ont été entendues », se réjouit Anne Lapierre, avocate associée au cabinet Norton Rose. Le prix plafond de revente de l'électricité ne sera finalement pas éliminatoire, et il a été revu à la hausse. Autre avancée, l'autorisation de soumettre des offres liées, sur plusieurs zones géographiques, avec des variantes de prix. Ou encore, la création d'un guichet unique d'instruction. Les candidats ont jusqu'au 11 janvier 2012 pour transmettre leurs dossiers. Les lauréats seront, en principe, désignés en avril. Ils disposeront de dix-huit mois pour approfondir leurs études de faisabilité, aux termes desquels ils confirmeront ou feront évoluer leurs projets. « Sélection ne vaut pas autorisation », prévient Anne Lapierre. Suivra, en effet, le processus habituel, avec enquête publique, permis de construire... et les délais inhérents aux recours. Il va falloir « associer les populations, créer une démocratie écologique », souligne Arnaud Gossement, avocat associé au cabinet Huglo-Lepage. Pour étudier l'impact environnemental au sens large : naturel, humain, économique... Ajoutez la construction et la mise en service des parcs, le calendrier s'annonce très serré. Pour atteindre l'objectif de 6 000 MW installés en 2020, soit près de 1 200 éoliennes, le gouvernement prévoit de lancer un deuxième appel d'offres en avril 2012.