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ENERGIE

Comment rendre plus sobre son éclairage public ?

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2011
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Pour des collectivités cherchant à réaliser des économies, l'éclairage public est un gisement payant. Entre l'éclairage de sécurité (routes, trottoirs, pistes cyclables, parcs et jardins), la mise en valeur des monuments et l'éclairage des terrains de sport, c'est en moyenne 48 % de la consommation d'électricité d'une ville qu'engloutit ce poste ! Plusieurs facteurs se combinent pour motiver les élus. Réglementaire, tout d'abord : en 2015, les lampes à vapeur de mercure ne seront plus commercialisées. Cela concerne un tiers des 9 millions de points lumineux hexagonaux. Et puis, les décrets Grenelle concernant la prévention et la limitation des nuisances lumineuses sont parus. Économique, ensuite : la loi Nome a levé l'exemption de taxe locale sur l'énergie pour l'éclairage public dont bénéficiaient les communes. Technique, enfin, car les nouveaux équipements sont plus sobres. Cependant, le coût d'investissement et la durée de vie des équipements d'éclairage imposent de ne pas s'engager à la légère. L'éclairage public relève de la compétence des maires et peut être géré en régie ou bien déléguée à un syndicat, notamment pour l'entretien, ou à un prestataire privé. La régie de Besançon (25), qui supervise 16 000 points lumineux, a pris en charge toute la rénovation de l'éclairage public de la ville. « Dans ce cas, le chef de service doit trouver les arguments pour faire les travaux », témoigne Christophe Vuillemin, chef du service éclairage public de Besançon. Longjumeau (91) a préféré un partenariat public-privé, où l'investissement est porté par une entreprise privée. « C'était la solution pour changer nos 1900 points lumineux vieillissants, alors que nous n'en avions pas les compétences », souligne Denis Baranger, directeur du pôle développement durable et environnement. Autre piste : un contrat de performance énergétique (CPE). L'Ademe mène d'ailleurs une étude pour l'adapter à l'éclairage public. D'autres solutions, non contractuelles, peuvent être étudiées. À Fontaine, en Isère, on travaille sur un schéma directeur d'aménagement des lumières. « La commune veut définir des axes principaux et des axes secondaires pour hiérarchiser l'éclairage et éclairer en fonction des usages », souligne Marie-Stéphanie Dechaume, responsable du service développement durable de Fontaine. La ville a déjà expérimenté, de mars à septembre 2010, l'extinction totale des lumières deux heures par nuit. Elle recommande également, via son règlement de publicité, l'extinction des enseignes lumineuses en dehors des heures d'ouverture et l'impose entre minuit et 5 heures du matin. C'est à travers son plant climat que Grenoble-Alpes-Métropole, dont Fontaine fait partie, s'est emparé du sujet. L'agglomération a élaboré une charte en cinq points avec plusieurs partenaires (collectivités, SEM Grenoble, chambres consulaires...). « Elle s'appuie sur le bon sens et s'applique aussi bien à l'éclairage public que commercial », souligne Céline Issindou, chargée de l'animation du plan climat au sein de la collectivité. Pour les commerçants, un diagnostic gratuit, financé par l'agglomération, est proposé. Autant de pistes dont les services techniques peuvent discuter avec les agences locales de l'énergie et du climat, qui disposent d'une expertise en matière d'éclairage public, ou avec les antennes régionales de l'Ademe. L'Association française de l'éclairage ( AFE) propose des guides de bonnes pratiques et une démarche de projet. Le changement de matériel n'est pas l'unique solution pour réduire la facture d'électricité. À Besançon, Christophe Vuillemin a choisi une autre voie : en cas de grand froid, qui provoque des records de consommation, souvent vers 19 heures, il a été décidé une baisse de la puissance à partir de 18 heures. Cette mesure complète la programmation de la diminution de moitié de la puissance d'éclairage entre 22 heures et 6 heures, qui fait économiser 35 % d'énergie. Besançon a également restreint l'éclairage de la citadelle aux seuls week-ends, entre novembre et mars. Mais, avant de signer pour une commande ferme de matériel, Antoine Bouchet, à Lyon, recommande de faire des tests : « Pour expérimenter la temporalité - c'est-à-dire varier le niveau d'éclairement en fonction de l'usage -, nous avons mené des essais dans quatre ou cinq jardins, équipés de plusieurs types de détecteurs de présence, d'interrupteurs et de compteurs à décompte pour mesurer l'efficacité des différents systèmes ». Il faut aussi anticiper l'impact sur les services techniques. À Besançon, pour remplacer 2 200 lanternes par an (sur 16 000), Christophe Vuillemin a supprimé le vendredi de repos bimensuel, désormais payé en heures supplémentaires. Des travaux de réhabilitation de l'éclairage public sont également l'occasion de programmer des formations. À Besançon, tous les électriciens ont suivi un stage de travail sous tension. À Lyon, le bureau d'études interne sélectionne des informations, reçues des fabricants, de la presse spécialisée ou des salons, pour le reste du service. Il programme également des microsessions de formation avec les électriciens du service. Enfin, la communication externe est indispensable pour éviter que la diminution de l'éclairage public ne soit perçue comme une baisse du niveau de service. « Il faut rappeler les missions de l'éclairage public. Nous avons reçu l'appel d'un habitant qui se plaignait que son jardin ne soit plus éclairé », illustre Denis Baranger.


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