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ENERGIE

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LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2011
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Vendre l'électricité que produit son siège social plutôt que d'en acheter pour le faire fonctionner. Beaucoup y songent, l'acousticien René Gamba est l'un des rares à l'avoir fait. L'affable patron de Gamba Acoustique a mis sa casquette de maître d'ouvrage pour faire construire, à Labège (31), les nouveaux locaux de son bureau d'études. Le bâtiment de 950 m² Shon sur deux niveaux, qui répond au nom de code 6nergy+, a été dessiné par l'architecte Philippe Vigneu et livré en décembre 2009. « Entre juillet 2010 et juin 2011, nous avons produit 63 528 kWh grâce à 355 m² de panneaux photovoltaïques et consommé 35 821 kWh. Soit 29,2 kWh/m²/an d'énergie finale produite et un gain annuel de presque 35 000 euros, une fois déduits les 3 500 euros de frais de maintenance qui ne pourront cependant pas empêcher une baisse du rendement au fil des ans. Dans un bâtiment RT 2005 classique, nous aurions dépensé 10 700 euros d'électricité en plus par an. Il convient cependant d'y retrancher les 5 000 euros nécessaires à l'entretien des pompes à chaleur, de la VMC double flux... », compte René Gamba. Attention, les consommations comptabilisées s'entendent ici « activité comprise », incluant, au-delà des conventions réglementaires, ordinateurs, standard téléphonique, machine à café... Peu de bâtiments visant l'énergie positive atteignent cette performance. Pour la plupart, il est de toute façon trop tôt, après une seule année pleine de fonctionnement, pour tirer des conclusions définitives. La tour dijonnaise Elithis, l'immeuble grenoblois de Bonne Énergie, la Cité de l'environnement à Saint-Priest (69) ou le siège d'Abalone à Saint-Herblain (44) peinent ainsi, depuis 2009, à produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Après une petite année de fonctionnement, le bâtiment Regain construit par le parc des industries Artois-Flandre dans le cadre du projet Interreg éponyme semble en meilleure voie. Quelle est donc la recette de René Gamba ? « Simplicité, robustesse et une pincée de sincérité, répond l'intéressé, à la fois maître d'oeuvre et d'ouvrage, employeur et utilisateur. Cet objectif "activité comprise" nous a poussés à faire plus d'efforts. Nous avons aligné tous les poncifs de la conception bioclimatique : orientation nord-sud, brise-soleil, isolation extérieure, surventilation nocturne, etc. Nous avons surtout joué sur l'inertie thermique du béton en façade ainsi que sur les dalles de sol et de plafond et misé sur des équipements haut de gamme. » Autre clé du succès : la forte implication des utilisateurs au stade de la conception et au quotidien dans le bâtiment. « Ils jouent le jeu, mais sans efforts particuliers ni inconfort. Avec un débit de ventilation double des normes réglementaires et une température oscillant entre 21 et 23 °C, nous profitons d'un vrai bien-être thermique. Les concepteurs attendent des efforts des utilisateurs, ça suffit ! On construit un bâtiment pour qu'il soit confortable », s'offusque-t-il. « À partir du moment où le rafraîchissement est bien géré, la tâche est plus facile dans le midi qu'à Dijon, relativise cependant Jean-Paul Fideli, secrétaire permanent adjoint du programme de recherche Prebat. L'énergie positive est l'objectif, mais consommer un petit peu n'est pas dramatique. Il faut raisonner par groupes de bâtiments. La gestion au niveau d'un îlot est une des réponses aux questions de stockage et d'intermittence de l'énergie. » Mais en attendant ces futurs îlots à énergie positive, mieux vaut atteindre l'équilibre économique et énergétique. En tenant compte des frais bancaires, Gamba Acoustique aura, dans vingt ans, investi 3,15 millions HT dans ce bâtiment, avec un surinvestissement de 525 000 euros pour les aspects thermiques et environnementaux (chauffage, ventilation, inertie, acoustique...) et 450 000 euros pour le photovoltaïque. Une opération globalement équilibrée grâce à la vente de l'électricité produite, les économies d'énergie et les subventions, à peine 200 000 euros difficilement glanés auprès de la Région, de l'Ademe et de l'Europe.


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