Cela concerne, d'une part, les installations de biogaz existantes ou les projets en phase de développement « très avancé ». D'autre part, les centrales photovoltaïques de puissance inférieure à 100 kilowatts. « Il y a urgence. La situation n'est pas catastrophique pour tout le monde. Mais pour certains acteurs de la filière biogaz, elle l'est », alertait Sabrina Fuseliez, responsable bioénergies au Syndicat des énergies renouvelables (SER) à la mi-octobre. L'arrêté revalorisant le tarif de l’électricité des méthaniseurs existants apporte un premier élément de réponse à l'interpellation des professionnels, qui attendent désormais la suite. Pour la filière biogaz, « cette revalorisation devrait permettre de sauvegarder des sites en fonctionnement, dont certains sont en très grande difficulté », a confirmé le SER par communiqué après la publication des arrêtés. Pour faire face aux déséquilibres financiers des installations de méthanisation, le ministère de l’Écologie avait mis en place un groupe de travail en mars dernier. « En effet, les premiers retours d'expérience de la filière ont montré que les tarifs proposés n'étaient pas en adéquation avec les exigences françaises en termes de qualité et d'intrants mobilisés », retrace le Club biogaz de l'Association technique énergie environnement (Atee). La profession semble donc avoir été entendue. Mais si le nouvel arrêté vient soulager les unités existantes, il reste à définir le cadre des futurs projets. « Un deuxième arrêté tarifaire est attendu pour les nouvelles installations dont la puissance est inférieure à 500 kW », demande le SER. Sans oublier l'instauration du nouveau mécanisme de soutien au 1er janvier 2016 : le complément de rémunération. Le Club biogaz de l'Atee « sera en particulier attentif à ce qu'une transition en douceur s'opère entre le cadre actuel de soutien et les futures dispositions pour maintenir la dynamique industrielle de la filière ». Concernant le secteur photovoltaïque, le nouvel arrêté rehausse de 5,4 % le tarif « qui concerne les installations essentiellement agricoles, industrielles et tertiaires », décrypte le SER. Pour le syndicat, cette revalorisation « devrait permettre une relance de ce segment de marché ». Une première revalorisation avait eu lieu au deuxième trimestre 2015.TB