Le montant s’élève à 200 millions d’euros, avec un taux d’intérêt annuel de 1,841 %. L’originalité de l’opération repose sur son montage. Les obligations ont été directement vendues à trois fonds signataires des « Green bonds principles » ou du « Global investor statement on climate change », deux des accords de Place encadrant ce type de financement pour s’assurer du bon usage des fonds levés. Axa IM, Mirova et Neuflize OBC Investissements ont ainsi préempté tous les titres. Ces derniers mois, les fonds avaient pu collecter d’importantes sommes grâce à une vague favorable aux investissements respectant des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG). Mais ils sont désormais souvent en manque de projets pour placer leurs ressources. Le groupe Axa s’est fixé comme objectif de tripler le montant de ses investissements « verts » pour les porter à plus de trois milliards d’euros d’ici à 2020. À elle seule, Axa IM, la société de gestion d’actifs de l’assureur, a ainsi pris 160 des 200 millions émis par Schneider Electric.
Ses obligations climat bonds présentent une second originalité. Les 200 millions d’euros serviront à financer des programmes de R&D et d’innovation. Les projets soutenus concerneront des technologies d'efficacité énergétique, de connexion d’énergies renouvelables au réseau, en passant par les solutions « réduisant l'intensité matière par unité de service rendu, fruits de la stratégie d’économie circulaire du groupe », explique Schneider Electric. Le groupe compte, dès 2017, accompagner la totalité de ses solutions d'une estimation globale et transparente de leurs impacts et réductions CO2. Schneider Electric fournira les estimations ex ante de l’impact climatique de ces programmes. Il communiquera sur l’allocation des fonds dans les différentes catégories et sur son attestation par des tiers auditeurs. Cette obligation climat bénéficie d’une opinion de Vigeo sur sa conformité avec les Green bond principles, ainsi que sur le caractère responsable de l’émission.JD