La technologie de l’éolien offshore flottant reste émergente, mais elle est assez prometteuse pour attirer de plus en plus d’industriels. Le chantier du projet WindFloat Atlantic sera mené par Windplus. Ce consortium réunit Engie, EDP Renewables, Mitsubishi Corporation, Chiyoda Corporation et Repsol. Le projet est situé à 20 km au large de Viana do Castelo, au Portugal. Il devrait entrer en service d’ici 2018. Le projet est soutenu par la Commission Européenne au titre du programme NER 300, par la Banque européenne d’investissement ainsi que par le Fonds carbone mis en place par le gouvernement portugais.
Quatre zones retenues
Le parc utilise une technologie de fondation semi-submersible conçue par Principle Power. Celle-ci équipe déjà le premier projet prototype, WindFloat 1, aussi au Portugal. La fondation semi-flottante porte une éolienne Vestas V80 de 2 MW. Ce prototype a produit plus de 16 gigawattheures en quatre ans d’exploitation. Engie et ses partenaires veulent s’appuyer sur la réussite de ce prototype pour déployer à plus grande échelle la technologie ailleurs en Europe.
Même si plusieurs concepts se font actuellement concurrence, l’éolien flottant offre l’avantage de pouvoir être installé à des distances plus lointaines des côtes, limitant ainsi les contestations éventuelles des riverains, le tout à moindre coûts en raison de l’absence de fondations profondes. La France a ouvert l’été dernier un appel à projets pour des fermes pilotes d'éolien flottant jusqu'au 4 avril 2016. Il porte sur la construction de trois à six éoliennes, pour une puissance unitaire de 5 MW minimum. Un même projet pourra tester plusieurs technologies. Quatre zones ont été retenues, deux dans l’Atlantique et deux en Méditerranée. Selon les industriels et le Syndicat des énergies renouvelables, il est envisageable de pouvoir développer 6 GW d'éolien flottant en France à l'horizon 2030, soit 3 % du parc d’énergies renouvelables du pays.JD