C'est un projet transversal qui a pris cinq ans et mobilisé entre autres des écoles et des pôles de recherches spécialisés sur les énergies renouvelables (école des Mines d’Albi), Ineris, Ademe pour le financement et des professionnels de la filière bois locale). Pourquoi un tel front commun ? Car valoriser des plaquettes forestières est une chose, y ajouter des marcs issus de plantes médicinales en est une autre. Et constitue une première en France. Chez Pierre Fabre, on concède que « le projet ne s’est pas fait sans quelques difficultés réglementaires et techniques ». Une fois les actifs extraits des trois principales plantes utilisées - la Pervenche tropicale (oncologie), le palmier nain de Floride (urologie) et l’Avoine Rhealba® (dermatologie) – valoriser en interne leurs marcs a nécessité d'imaginer une solution de production d’eau chaude et de chauffage à partir de ces résidus.
Soit une chaudière donc, qui a démarré fin octobre et monte en puissance avec l'arrivée du froid. Son combustible est un mélange plaquettes forestières-marcs de plantes. La technologie a été conçue sur mesure et nécessité des essais de combustion en laboratoire puis en chaudière pilote. A l'issue des démarches administratives d’autorisation au titre des installations classées, l'installation a reçu cet été l'aval du ministère de l’Ecologie (pour utiliser ces marcs de plantes) et celui de la préfecture du Tarn (pour utiliser la chaudière). Le groupe valorise ainsi 1 000 tonnes de résidus de plantes par an. Et allège grâce à cet équipement son empreinte carbone de 1600 tonnes de CO2 par an.
MBUn descriptif de cette chaudière biomasse sur la plateforme web de Solutions climat