Schneider Electric veut entraîner ses fournisseurs et ses clients dans son sillage autour de deux enjeux : l'efficacité énergétique active et l'accès à l'énergie. « Nous vivons un moment décisif où les nouvelles technologies nous permettent d'envisager l'énergie d'une façon radicalement différente, bien plus efficace et durable », a commenté par communiqué Jean-Pascal Tricoire, P-DG de Schneider Electric. « Parallèlement, nous n'oublions pas que la lutte contre le changement climatique ne peut être dissociée des questions de développement. »
200 millions d'eurosLes engagements du groupe portent sur son offre commerciale, sur ses travaux de R&D et sur ses opérations industrielles. Schneider annonce ainsi qu'il va « quantifier l'impact carbone de 100 % des grands projets clients ». L'industriel veut aussi « éviter l'émission de 120000 tonnes de CO2 en mettant en place des services de fin de vie des produits ». Ou encore réduire son intensité énergétique d'une part, ses émissions de CO2 dues aux transports d'autre part, de 3,5 % par an dans les deux cas. Autres cibles : ne plus utiliser le gaz SF6 dans ses produits d'ici à 10 ans, investir 10 milliards d'euros dans l'innovation et la R&D pour le développement durable sur les 10 à venir… Dans le même temps, Schneider s'engage à « faciliter » l'accès à l'éclairage et à la communication pour 50 millions de personnes de la base de la pyramide, c'est-à-dire parmi les plus pauvres, avec des solutions bas carbone.L'industriel atteindra-t-il ces objectifs ? En tout cas, l'un des ses engagements semble bien parti : émettre une obligation climat pour financer la R&D bas carbone pour l'ensemble des activités du groupe. En octobre, Schneider a en effet déjà conclu son premier « climate bond » pour un montant de 200 millions d'euros. Axa IM, Mirova et Neuflize OBC Investissements ont préempté tous les titres émis à cette occasion. Ces fonds servirons à financer le développement de technologies d’efficacité énergétique, de connexion d’énergies renouvelables au réseau, en passant par les solutions « réduisant l’intensité matière par unité de service rendu, fruits de la stratégie d’économie circulaire du groupe », expliquait alors Schneider Electric.TB