Passer des engagements aux actes. La COP 21 a été l'occasion pour tous les grands assureurs et banquiers français de mettre en avant leurs différentes initiatives censées contribuer à la lutte contre le changement climatique. « Engagés de longue date », les établissements bancaires « entendent plus que jamais mettre leur capacité d'innovation et leur efficacité au service de cet objectif majeur pour notre avenir », s'est par exemple félicité Marie-Anne Barbat-Layani, la directrice générale de la Fédération bancaire française. Outre leurs efforts pour réduire l'empreinte carbone de leur propre activité, les banques et les assureurs se sont essentiellement engagés à limiter le financement de centrales à charbon. Quelques jours avant l'ouverture de la Conférence de Paris, la Société générale s'est ainsi engagée à ne plus dégager de crédits pour les mines de charbon ou pour les centrales utilisant cette énergie fossile dans les pays développés. Mais elle continuera toutefois à financer celles des pays en développement. BNP Paribas a opté pour la même stratégie. Les Amis de la Terre rappellent que, jusqu'à présent, aucune grande banque ne s'est engagée à arrêter tous les investissements dans le charbon.
Ces engagements restent donc encore très faibles au regard des sommes en jeu. À elle seule, BNP Paribas a mobilisé 57 milliards de dollars dans les énergies fossiles entre 2009 et 2014, selon Oxfam et les Amis de la Terre, ce qui en ferait la cinquième « banque fossile » au niveau international. En regard, son enveloppe attribuée aux énergies renouvelables est limitée à 6 milliards d'euros. BNP Paribas s'est engagée cette année à la porter à 15 milliards de dollars d'ici à 2020. À l'occasion de la COP 21, le Crédit agricole a, quant à lui, confirmé son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il prévoit de structurer « au moins 60 milliards de dollars » de nouveaux financements climat d'ici à la fin de 2018. JD