Des producteurs et fournisseurs d'énergie, des gestionnaires de réseaux de distribution, des industriels et organismes de recherche… Douze partenaires ont travaillé pendant quatre ans sur le projet Greenlys à Lyon et à Grenoble. « L'ensemble des acteurs et des situations du futur système énergétique était représenté dans ce projet. C'est la grande spécificité de Greenlys », présente Christian Vives, directeur régional du distributeur ERDF. Ce démonstrateur s'est appuyé sur des équipements comme le compteur communicant Linky d'ERDF et la solution de gestion de l'énergie Wiser de Schneider Electric.400 expérimentateursPlusieurs axes ont été exploré. Des effacements de consommation à l'information de l'usager, en passant par la tarification dynamique, la prévision de la production renouvelable ou encore le pilotage en tension et en fréquence du réseau. Quelques chiffres clés : 43 millions d'euros d'investissements, dont 9,6 millions d'aides de l'Ademe, 400 expérimentateurs résidentiels, 4 sites tertiaires engagés, 59000 effacements de consommation… « Greenlys a apporté des éléments très précieux en s'intéressant à la question du modèle économique du smart grid, à la création de valeur et aux bénéfices pour toutes les parties prenantes, qu'elles soient des industriels ou des particuliers », retient Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la métropole de Lyon.Les gisements de flexibilitéUne analyse coût-bénéfice a ainsi été réalisée. Les impacts des effacements ont été étudiés en termes de reports de consommation, d'effet rebond et d'économies d'énergie. Tout comme le potentiel de la tarification dynamique sur la baisse des factures, selon que le pilotage soit automatisé ou laissé à la main de l'utilisateur final. Mais le démonstrateur a aussi débouché sur 16 publications scientifiques grâce aux travaux de recherche sur la localisation de défauts dans le réseau, sur l'évaluation de l'impact des énergies renouvelables sur le système électrique, sur les gisements de flexibilité… Un ensemble de solutions technologiques a été développé. Par exemple, des caméras scrutant le ciel pour anticiper les déplacements des nuages et donc la production photovoltaïque. Ou encore de l'électronique de puissance pour réguler la tension, un portail agrégateur et une méthodologie statistique pour gérer les effacements.Environnement Magazine s'est rendu sur place et reviendra en détails sur les résultats qualitatifs et quantitatifs du démonstrateur dans ces prochains numéros papiers et sur son site Internet.Thomas Blosseville