Renforcement des contrôles, affichage obligatoire du coût d’usage et instauration d’une durée de garantie légale variable en fonction de la durée de vie des produits. L’UFC-Que Choisir formule trois requêtes aux pouvoirs publics nationaux et européens, alors que la révision de la directive Étiquette énergie est toujours en cours. L'association s'appuie pour cela sur une enquête qualitative cofinancée par l'Ademe qui met en lumière les « très fortes attentes des consommateurs en termes d’information sur la performance et la durabilité des produits électriques et électroniques ».« Une large part des consommateurs interrogés souligne le caractère trop abstrait des informations sur les niveaux de consommations. Exprimées en kilowattheure et en litre, elles ne permettent pas de juger du coût d’usage. Or, l’information sur le coût d’usage est attendue par les personnes interrogées, et apparaît comme la solution pour réconcilier écologie et économie », rapporte UFC, rappelant que le prix d’achat d'un lave-linge ne représente que 28 à 35 % du coût global de son utilisation.Les consommateurs appellent aussi, selon l'association, à tirer les leçons du scandale sur la pollution automobile. Certains doutent de la fiabilité des données produites par les industriels. « Plusieurs campagnes européennes de contrôle ont bel et bien montré des grands écarts de consommation par rapport aux allégations sur l’étiquette. Par exemple, dans le cadre du projet MarketWatch financé par la Commission européenne (...) près d’un produit testé sur cinq sous-estimait sa consommation réelle », rappelle UFC-Que Choisir.L'association réclame, enfin, « l’instauration d’une durée de garantie légale variable en fonction des critères économiques et de la durée de vie des produits, afin d’améliorer leur réparabilité ». Objectif : lever les nombreux freins à la réparation relevés dans l'enquête : prix de plus en plus élevés, absence de réparateur, pièces détachées manquantes…Fabian Tubiana