En mettant en œuvre un prix interne du carbone, Carrefour rejoint les plus de 500 entreprises dans le monde qui ont déjà adopté cette stratégie. Pour le groupe de la grande distribution, « cette initiative permet d’intégrer l’impact des gaz à effet de serre dans les processus de décision d’investissement et d’accélérer l’adoption des technologies bas-carbone dans tous les magasins ».Selon le but recherché, il existe plusieurs méthodes pour intégrer un prix interne du carbone. Ce peut être une taxe carbone, comme chez Société générale ou LVMH. Il va alors stimuler les initiatives réduisant les émissions de l'entreprise. Ou alors, il peut être un prix directeur intégré aux calculs des taux de retour sur investissements au même titre que le prix du pétrole comme chez Veolia. Dans la pratique, les entreprises sont souvent amenées à se doter de plusieurs montants à l'image de Saint-Gobain. Soit pour tester diverses hypothèses, soit pour s'adapter à différentes situations géographiques.Carrefour comme Engie a choisi de calculer le prix carbone pays par pays pour tenir compte des caractéristiques de chacun, en termes de mix énergétique et de développement technologique. « La fixation d'un prix carbone est un moyen très efficace pour quantifier et donc stimuler les efforts de toutes les entités de l'entreprise dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’objectif est également d’inscrire notre démarche de manière pérenne dans les processus de décision d’investissement de Carrefour, c’est un accélérateur du changement,» précise Jérôme Bédier, le directeur général délégué, du groupe Carrefour. Dominique Bosmtein