Une énergie bonne pour l'emploi et pour l'environnement. L'étude confirme la compétitivité grandissante de l'électricité photovoltaïque en France et ses retombées socio-économiques positives. Elle a été réalisée par le consortium I-Care, E-Cube et In Numeris à la demande d'Enerplan, de l'Ademe, de la fédération française du bâtiment (FFB) et du think tank France Territoire Solaire. Environnement Magazine avait déjà présenté les premiers résultats. Ils laissaient entrevoir les retombées en termes de créations d'emplois (voir notre article). La version finale de l'étude est maintenant publiée. Elle confirme la tendance et chiffre la baisse des coûts.50 euros en 2025Pour les grandes centrales au sol, le coût minimum de production dans le sud de la France est évalué à 66 euros par mégawattheure aujourd'hui et pourrait atteindre 50 euros en 2025. « On retiendra de l’étude que l’électricité photovoltaïque produite par les centrales au sol dans le sud de la France est déjà compétitive par rapport aux investissements dans de nouvelles installations de production », souligne par communiqué Enerplan.90% d'autoconsommationPour les installations photovoltaïques sur bâtiment, l'autoconsommation est prête à décoller d'après l'étude. « La modélisation économique montre déjà une rentabilité sans soutien en Paca pour les grandes toitures (> 250 kW) et pour un taux d'autoconsommation de 90 %, et à partir de 2018-2019 pour les moyennes toitures (36-100 kW). Pour ces dernières, une chute des coûts de production (10 % environ) a été constatée entre 2014 et 2015 sous l'effet de la forte contradiction des prix d'installation et de structure, tandis qu'une baisse significative (-25%) est projetée d'ici 2025 », résume la synthèse de l'étude.Effet volume et professionnalisationReste le cas du résidentiel. Un arrêté tarifaire est attendu. La mise en place d'un tarif d'achat pour les solutions surimposées « devrait entraîner de façon rapide une baisse du coût de production de 25 % environ ». Pour les installations intégrées au bâti, les projets devraient plutôt se développer dans les constructions neuves, où ils bénéficient d'un avantage compétitif en substitution d'éléments de toitures. « La baisse du coût des composants, l'effet volume et la professionnalisation de la filière devraient conduire à une baisse supplémentaire importante (-35%) d'ici 2025 ».Thomas Blosseville