L’objectif climatique fixé dans les Accords de Paris ne peut pas être atteint sans déployer massivement l’hydrogène vert. C’est ce qu’estime le rapport annuel de Statkraft, « Scénario de Faibles Emissions », qui analyse l’évolution des marchés mondiaux de l’énergie.
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« Avec la réouverture lente du monde, les émissions reviennent également aux niveaux prépandémiques, renforçant notre conviction que la seule voie vers une trajectoire à 1,5 degré passe par une accélération de la transition énergétique », a souligné Christian Rynning-Tønnesen, PDG de Statkraft.
Plus d’hydrogène vert
La demande d’électricité doublerait jusqu’en 2050. L’énergie renouvelable, composée majoritairement de l’éolienne, photovoltaïque, et hydraulique, devrait représenter environ les deux tiers de la production électrique mondiale. Mais l’hydrogène vert pourrait également jouer son rôle pour contribuer à cette transition énergétique.
L’hydrogène propre pourrait couvrir 9,6 % de la demande mondiale d’électricité en 2050, un niveau qui s’établirait à 20 % pour l’Europe : « Il sera le quatrième pilier d’un monde alimenté par l’énergie solaire, éolienne et hydraulique. Par une journée venteuse, les électrolyseurs alimentés par l’énergie éolienne peuvent produire des quantités massives d’hydrogène vert », précise le rapport. La majorité de cette production irait à l’industrie pour éliminer ses émissions comme celles issues de l’industrie sidérurgique.
Cette montée en puissance de l’hydrogène vert serait possible grâce à la baisse des coûts des électrolyseurs qui ont baissé de 60 % au cours des cinq dernières années. Une baisse qui se poursuivrait avec des coûts d’investissement « qui diminueront de 60 % d’ici 2050 » pour la production de l’hydrogène propre.
Augmentation des investissements durables
En outre, la croissance des énergies renouvelables ne s’essouffle pas, estime ce rapport. Un constat qui s’expliquerait en partie par l’augmentation des investissements durables en 2020 au profit des énergies renouvelables, et ce, malgré la crise économique due à la pandémie. Ces investissements ont cru de 7 % en 2020 par rapport à 2019. « Mais même si 2020 a vu un développement record de l’énergie solaire et éolienne, il faudra en installer plus du double chaque année d’ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés ».
En parallèle, les coûts de ces énergies seraient en constante baisse et seraient même moins onéreuses que les combustibles fossiles en matière d’investissement dans de nouvelles capacités. « En général, pour 1 euro investi dans le solaire photovoltaïque et l’éolien aujourd’hui, on obtient environ quatre fois plus de rendement qu’il y a dix ans », peut-on lire dans l’étude.
