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MOBILITÉ

Comment mettre en place le covoiturage ?

LA RÉDACTION, LE 1er JUILLET 2011
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Faire que le covoiturage devienne un réflexe pour les salariés. Pour tenir ce pari, il faut être avant tout, « très pragmatique », conseille Olivier Branellec, président de la Fédération nationale du covoiturage ( Feduco). Pour commencer, un recensement des besoins s'impose. La desserte en transports en commun est-elle suffisante ? Le covoiturage est-il pertinent pour le site ? D'où viennent les salariés ? Utilisent-ils majoritairement la voiture, le vélo, le bus ? « À ce stade, il est intéressant d'élargir le sujet à une réflexion globale sur la mobilité », observe Renaud Michel, chargé de mission transports à l'Ademe Bretagne. Une occasion éventuelle de s'engager dans un plan de déplacements d'entreprise (PDE) ou d'administration (PDA). Quoi qu'il en soit, un portage affiché au plus haut niveau de l'organisme est indispensable, de même qu'une implication des parties prenantes. « Il faut essayer de travailler avec les élus et les autorités organisatrices des transports », note Olivier Branellec. Faut-il se rapprocher d'un opérateur de covoiturage ou d'une association ? Le projet peut être mené en interne, mais un professionnel apporte son expérience et fait gagner du temps. Dans tous les cas, la démarche doit être considérée comme un projet à part entière, avec des échéances et des obligations de résultats. Un comité de pilotage peut être constitué et nommer un référent covoiturage dans l'organisme permettra de relayer l'information auprès des salariés. Mettre en place un covoiturage passe par la création d'un outil de mise en relation des covoitureurs. En amont, il est bon de préparer le terrain. Les salariés peuvent être sensibilisés à ce mode de transport via des mails ou des affiches. Ensuite, quel outil choisir ? Portail sur l'intranet ou mise en relation téléphonique ? Ce n'est pas tant le moyen qui importe que l'étendue de l'offre proposée. Plus elle sera importante, plus la probabilité de constituer des équipages sera élevée. Dans cette logique, l'organisme peut chercher à mutualiser les offres de trajets de ses salariés avec celles d'un voisin. « On peut se renseigner auprès des collectivités par exemple, pour savoir ce qui existe sur le territoire, et essayer de s'y raccrocher », précise Renaud Michel. Et s'il n'existe rien, il est judicieux de prendre contact avec des partenaires potentiels, pour une initiative collective. Convaincues, la ville de Lille et la communauté urbaine de Bordeaux ( CUB) ont, dès le départ, travaillé avec des partenaires. De même, sur les zones d'activité de Rousset, près d'Aix-en-Provence (13), et de la Vallée de la chimie, sur le territoire du Grand Lyon, le covoiturage est porté dans le cadre d'un plan de déplacements interentreprises. Faut-il aller encore plus loin et connecter son système à une base de données nationale ? C'est la tendance actuelle. Pour exemple, la mairie de Levallois (92), qui s'est engagée dès le départ sur un système très ouvert. L'option est intéressante, car si la cible principale est le trajet domicile-travail, le covoiturage peut être découvert lors de vacances ou d'un week-end. Une objection cependant : les salariés préfèrent souvent covoiturer avec un collègue susceptible d'avoir des horaires de travail compatibles avec les siens. Comment conserver, alors, l'aspect rassurant de l'outil propre à un organisme ? L'astuce, sur la Vallée de la chimie par exemple, consiste à attribuer à chaque organisme un identifiant et un mot de passe propres pour accéder au système. Ensuite, libre à chacun d'élargir sa recherche aux offres nationales. Quelle que soit l'option choisie, sans communication, l'outil ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau. Des horaires de travail aléatoires, une organisation familiale complexe, etc. sont autant d'obstacles qu'il va falloir lever. « Il est donc important de définir une stratégie de communication », note Alexis Berger, en charge du covoiturage pour Jungheinrich France, à Vélizy-Villacoublay (78). L'outil doit être lancé à une date judicieuse. Il sera, par exemple, plus facile de fédérer du monde et des budgets pendant les Semaines du développement durable ou de la mobilité. Le lancement est un moment privilégié pour faire adhérer les salariés. Une communication massive au démarrage, avec stands et animations, est donc essentielle. Ensuite, des actions phares doivent être menées tout au long de l'année. Chez ST Microelectronics, elles prennent la forme de conférences ouvertes où témoignent des covoitureurs. Au Grand Lyon, c'est un challenge qui récompense l'entreprise exemplaire sur les modes de déplacement sur une journée. Enfin, il ne faut pas négliger les aménagements qui peuvent être mis en place pour faciliter la pratique : places de parkings proches des entrées pour les covoitureurs, garantie de retour pour les cas exceptionnels, en taxi par exemple, en partie financée par l'organisme, etc. De manière générale, « les déplacements doivent être pris en compte dans l'organisation du travail », conclut Marie Geneau, responsable à l'association Covoiturage plus. Les réunions en fin d'après-midi seront désormais à éviter et les salariés seront sensibilisés au fait qu'un collègue puisse partir cinq minutes plus tôt pour retrouver son binôme. Autant de petits plus qui peuvent faire beaucoup.


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