Aliments bio, jardins d'éveil, produits d'entretien faits maison, couches lavables... Le label Écolo Crèche valorise les actions en faveur de l'environnement dans tous les domaines de la petite enfance. Une démarche qui plaît aux pouvoirs publics. Laurence Rossignol, ministre des Familles, et la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) ont ainsi signé mardi 22 mars une convention visant à promouvoir le référentiel auprès des établissements d'accueil du jeune enfant (Eaje) . Les structures prétendant au label se soumettent à un audit portant sur 350 points. Le personnel suit des formations visant à initier des comportements plus vertueux.« Il s'agit de lever les freins au changement liés au manque de connaissances techniques et pratiques », souligne Claire Grolleau-Escriva, fondatrice de l'association Ecolo Crèche, détentrice du label. Et l'établissement s'engage sur trois grands thèmes au choix. Ils peuvent concerner l'alimentation, les jouets, l'hygiène, les déchets…« Ce sont les progrès de la crèche entre deux audits qui sont valorisés », explique Claire Grolleau-Escriva. Une fois le label décerné par un comité d'évaluation comprenant, entre autres, la Fondation Nicolas Hulot, l'Ademe et la Cnaf, l'association effectue un nouvel audit trois ans plus tard. Avec pour tâche d'évaluer les progrès de la crèche, condition du renouvellement du label. Le coût de la labellisation se monte à 1500 euros par an. La CAF peut contribuer à la financer sur demande de la structure. Une meilleure qualité de vie a aussi un impact sur la santé des enfants. Les maladies respiratoires et les réactions cutanées ont régressé. « A la rentrée, nous lancerons une étude épidémiologique pour voir les progrès réalisés », annonce Claire Grolleau-Escriva. L'association évoque aussi un mieux-être des équipes encadrantes, faisant reculer l'absentéisme. Près de 200 structures dédiées à la petite enfance se sont engagées dans la démarche depuis la création d'Ecolo Crèche en 2013. Parmi elles, 46 crèches ont obtenu le label. Il touche davantage l'Ile-de-France, où se concentre le quart des 12 000 crèches françaises. L'association souhaite engager 800 structures supplémentaires d'ici deux ans.   Mickaël Charpentier