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POLITIQUES

Laurence Monnoyer-Smith : première superviseuse des données du ministère de l'Environnement

LA RÉDACTION, LE 16 AOÛT 2016
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Vous allez être nommée superviseuse des données du ministère de l'Environnement, que recouvre cette fonction ?Le décret de ma nomination au poste de superviseuse n'est pas encore paru. Le rapport de préfiguration de la fonction de superviseuse précise son périmètre, son contenu et ses moyens. Il s'agit d'une fonction de coordination, afin d’assurer la cohérence et l'exploitation de l'ensemble des données existantes, leur mise à disposition et leur valorisation. De combien de données dispose le ministère, et qui les fournit ?On parle de plusieurs millions de données, mais mieux vaut parler de centaines de bases de données. Cela concerne les données du ministère lui-même, mais aussi celles de ses opérateurs tels que Météo France et l'IGN et celles des établissements publics sous tutelle. Comment allez-vous procéder ?Le chantier est de définir une stratégie d'exploitation et de réfléchir aux services qui seront offerts.Il y a une partie méthodologique d'élaboration des outils. Jusque-là, les données étaient utilisées à des fins statistiques. Et l'exploitation des données est très différente de la statistique. Ce n'est pas le même métier. Il faut donc acquérir de nouvelles compétences au ministère, notamment intégrer des data scientists, des spécialistes de la mise à disposition de données. Il nous faut des référentiels nous permettant de classer les données par thématique et par niveau de qualité. Une donnée n'a de la valeur que si elle circule. Quelles sont les difficultés de ce chantier ?La difficulté majeure est le croisement des données produites par des opérateurs différents. Cela soulève à la fois un problème technique et un problème politique. Ainsi, techniquement, il faut construire les infrastructures qui vont permettre une fluidification de la circulation des données. Pour les données encore à produire, il faut mettre en place les infrastructures de production, travailler sur leur mise en forme et leur usage. Par exemple, aujourd'hui, nous ne disposons pas d'un système de remontée des données relatives aux études d'impact, il faut l'inventer. Et politiquement, il faut réfléchir par exemple au croisement des données de l'Ademe et des notaires sur la performance énergétique des bâtiments. L'ouverture des données inquiète aussi bien certains producteurs de données que les usagers eux-mêmes. Que répondre à ces inquiétudes ?Je comprends cette inquiétude, mais le monde change. Chaque citoyen a intérêt à connaître le potentiel de ces données. Nous sommes entrés dans une phase de généralisation de la circulation qui ne s'arrêtera pas. C'est pourquoi, la loi Biodiversité et la loi de transition énergétique l'ont prise en compte. La première prévoit que les maîtres d'ouvrage publics et privés alimentent l'inventaire national du patrimoine naturel avec, notamment, des données issues des études d'impact. La seconde avec l'arrivée de compteurs intelligents soulève une réflexion relative aux données de consommations d'énergie et de leur anonymisation.A quels usages sont destinées toutes ces données ?Les usagers et les citoyens sont les premiers bénéficiaires. A nous de développer les nouveaux services qui leur seront utiles. Et ils sont nombreux dans le secteur de l'environnement qu'il s'agisse, comme l'a présenté la ministre Ségolène Royal, d'applications favorisant l'autoconsommation et l'effacement chez les particuliers ; du carnet numérique de suivi et d'entretien des bâtiments ; d'un système participatif d'alerte en cas de catastrophe naturelle ou d'un répertoire numérique des compositions de produits en vue de faciliter leur recyclage. C'est aussi l'objectif de l'appel à projets Green Tech qui va soutenir une cinquantaine de start-up qui pourront bénéficier d'un fonds de pré-amorçage jusqu'à 150 000 euros. Et parmi elles, les cinq projets les plus prometteurs pourront être soutenus ensuite jusqu'à 500 000 euros. Enfin, l'activité régalienne va également bénéficier de ces outils numériques pour ses propres contrôles.Le ministère a-t-il les moyens financiers de ses ambitions ?Financièrement, nous avons déjà les moyens correspondant à la gestion des données existantes et nous nous appuyons sur le programme d'investissement d'avenir, notamment pour développer le système propre aux études d'impact qui devrait l'être dans les deux prochaines années.Propos recueillis par Dominique Bomstein 


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