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Tribune | « ESG : des obligations vertes aux opportunités bancaires »

Par Par David Estanqueiro, expert métier du secteur des services financiers chez Teradata. Publié le 18 septembre 2023.
Tribune | « ESG : des obligations vertes aux opportunités bancaires »
David Estanqueiro / Crédits : @Teradata
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Dans cette tribune, David Estanqueiro, expert métier du secteur des services financiers chez Teradata s’interroge sur la position des banques face à l’évolution des politiques ESG. 

Au cœur des préoccupations des entreprises et institutions financières, les politiques ESG  ne cessent de gagner du terrain principalement en raison du cadre réglementaire qui se renforce et se durcit. Au sein de l’Union européenne, un ensemble d’instruments ont été adoptés ou sont sur le point d’entrer en vigueur, imposant des obligations claires en matière de préservation de l’environnement. Ces réglementations exigent une évaluation détaillée et continue des risques climatiques inhérents aux business models et aux portefeuilles de prêt, conformément aux directives de l’Autorité Bancaire Européenne (EBA) et aux tests de résistance liés au climat de la Banque Centrale Européenne (BCE).

La Commission européenne a également inclus l’obligation de divulguer des informations sur les risques environnementaux dans un ensemble de mesures réglementaires, telles que la directive sur le reporting de durabilité des sociétés (CSRD) ou le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR) et sa taxonomie européenne étendue.
La multiplication de ces outils réglementaires montre non seulement la surveillance accrue dont les services financiers font l’objet, mais met également en exergue le souhait des gouvernements du monde entier de faire des banques des acteurs de première ligne pour la mise en application des politiques climatiques.

Risque ou opportunité ? 

La question est la suivante : les banques perçoivent-elles ces évolutions comme un risque supplémentaire ou comme une nouvelle opportunité ? Une étude récente du cabinet de conseil américain Bain révèle que les institutions bancaires se répartissent de manière égale entre celles qui adoptent une posture offensive et celles qui restent sur la défensive face à cette surveillance environnementale plus stricte. 

De plus, les banques européennes semblent davantage considérer ces transformations comme une opportunité avec 60 % d’entre elles voyant l’accent mis sur la durabilité comme une occasion d’évoluer. L’étude de Bain montre également que, bien que 4 banques sur 5 proposent déjà des obligations vertes (86 %) et des obligations de durabilité (84 %), la marge de croissance pour les produits financiers « verts » reste considérable. Les prêts accordés pour la construction de locaux commerciaux soucieux de l’environnement ou l’achat de voitures « écologiques », par exemple, devraient se multiplier, avec respectivement 73 % et 65 % des banques ayant l’intention d’ajouter ces produits à leur offre au cours des trois prochaines années.

Mais cette opportunité ne se limite pas à rendre les produits existants plus « verts ». Les banques peuvent et doivent tirer parti de leurs capacités en matière de données et de compréhension du risque pour aider d’autres entreprises à collecter et à analyser les informations relatives à la durabilité de leurs propres opérations. Il ne s’agit pas de devenir des « bureaux de données » externalisés, mais de fournir un cadre, des conseils en matière de bonnes pratiques, voire même des données de référence  à leurs clients. 

Pour un impact positif des données

Les données se situent clairement au cœur de la gestion de l’aspect environnemental des politiques ESG. Qu’il s’agisse de répondre rapidement, efficacement et avec précision aux demandes croissantes en matière de reporting de durabilité ou de tirer parti de la masse de données collectée afin d’aider un client à mieux appréhender son profil de risque environnemental, l’accès aux données constitue un critère essentiel. 

McKinsey met en avant le fait que « pour répondre à ces attentes, les banques doivent adapter leurs systèmes informatiques afin de systématiser la collecte, l’agrégation et le reporting portant sur un large panel de données ESG. Toutefois, de nombreuses institutions financières n’ont pas encore adopté une approche exhaustive de l’intégration des données ESG au sein de leurs reportings risques ». Même si les mesures que les banques doivent prendre sont assez détaillées – implémenter une plateforme de données centralisée [à l’échelle de leur entreprise], mettre en œuvre un modèle de gouvernance des données robuste, intégrer les politiques ESG à leurs activités fondamentales et éviter l’accroissement de la dette technique –, peu de conseils pratiques sur la manière d’y parvenir sont proposés.

L’attention accrue dont les politiques ESG font l’objet, particulièrement l’aspect environnemental, ne peut que s’intensifier. Pour les banques, la question consiste à se demander si elles disposent des données suffisantes pour que ces évolutions se transforment en opportunité plutôt qu’en facteur de risque. Le E de ESG doit devenir un moteur de création de valeur pour les initiatives des banques, et pour aider les clients à limiter leur empreinte carbone.
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