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POLLUTIONS

« Le Crédit Agricole va arrêter progressivement de financer le charbon »

LA RÉDACTION, LE 9 OCTOBRE 2015
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Pourquoi le Crédit Agricole a-t-il pris ces engagements ?Stanislas Pottier : Le contexte change avec l'urgence climatique et la prise de conscience sociétale de l'enjeu. La position des investisseurs et des acteurs économiques évolue. Il en va de la responsabilité du Crédit Agricole de ne pas rester passif, de comprendre les transformations en cours et de proposer des solutions. Il ne s'agit pas de faire la morale ni de grands arbitrages à la place des politiques, mais de prendre acte d'un mouvement de fond. Cela passe notamment par l’extinction progressive des projets assis sur le charbon. Nous avons pris l'engagement d'arrêter de financer de nouvelles centrales à charbon ou des extension d'unités existantes dans les pays à hauts revenus, tels que définis par la Banque mondiale. Dans ces États, les alternatives au charbon existent. Et ailleurs ?Stanislas Pottier : Ailleurs aussi, mais la transition doit y être progressive. La catégorie des pays à hauts revenus ne comprend pas, par exemple, la Chine et l'Inde. Leur mix énergétique est certes très carboné. Mais ils ne pourront pas le convertir du jour au lendemain. Il faut soutenir leur développement dans les énergies renouvelables – c'est ce que le Crédit Agricole fait par ailleurs – mais aussi les aider à rendre leur parc de centrales à charbon moins nocif. Ce qui suppose d'y investir pour moderniser les installations. Dans ces pays, l'enjeu est d'encourager l'évolution du mix sans trop déstabiliser les équilibres économiques locaux, ce qui s'avérerait contre-productif. Cela dit, cet engagement se veut un signal fort. Il va un cran plus loin que celui pris en mai. Nous avions alors annoncé l'arrêt du financement des mines de charbon partout dans le monde. Après l'extraction, nous nous penchons donc maintenant sur l'utilisation du charbon. Le Crédit Agricole annonce aussi de nouveaux critères d'examen lié au risque carbone…Stanislas Pottier : Oui, le risque climatique n'est pas encore suffisamment pris en compte par les marchés financiers. Mais il commence à l'être, notamment par les investisseurs socialement responsables et par le législateur. Nous avons décidé d'aborder avec nos clients la question du risque climatique, en commençant par les grandes entreprises. Nous allons demander à nos clients s'ils ont mis en place des systèmes leur permettant de tester la sensibilité de leur modèle économique et de leurs projets au prix du carbone. Il ne s’agit pas d’imposer un prix unique, mais de s’assurer que nos clients intègrent cette question. Ce sera pour nous un critère d’appréciation de leur qualité. L'idée est d'engager la discussion, de s’enrichir mutuellement. Nous allons les accompagner dans cette démarche tout en montant nous-mêmes en compétences.TB


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