D’après des cartographies publiées ce lundi 19 novembre par Bruitparif, 1,9 million de Franciliens, soit environ 16 % de la population régionale, seraient exposés à des nuisances sonores dues au trafic aérien, allant au-delà des valeurs guide de l’OMS. Et 1,2 millions d’entre eux le seraient également la nuit. « Dans la zone Nord (Paris-CDG et Paris-Le Bourget), ces valeurs représentent respectivement 1,4 et 1 million de personnes ; pour le secteur exposé aux nuisances liées à l’aéroport de Paris-Orly, ces deux totaux s’établissent respectivement à 480.000 et 180.000 personnes », précise Bruitparif dans un communiqué.
PUBLICITÉ
« Afin de disposer d’une évaluation de l’exposition des Franciliens au bruit du trafic aérien en phase avec les nouvelles lignes directrices de l’OMS, Bruitparif a produit des cartes représentant les niveaux de bruit jusqu’aux valeurs recommandées par l’OMS ainsi que les zones potentiellement survolées à moins de 2500 mètres », indique l’association. En effet, en octobre dernier, l’OMS Europe a fixé de nouvelles lignes directrices concernant le bruit, notamment lié au transport aérien. En l’occurrence elle recommande fortement de ne pas dépasser des niveaux d’exposition au bruit du trafic aérien de 45 dB(A) selon l’indicateur Lden la journée, et de 40 dB(A) selon l’indicateur Ln la nuit.
Cartes stratégiques de bruit
Ces cartographies ont été réalisées « à partir des cartographies existantes établies par la Direction générale de l’aviation civile, des informations sur les trajectoires des aéronefs et des mesures de bruit effectuées régulièrement par Bruitparif », précise l’association. Cette initiative a été « encouragée par les agglomérations concernées par les nuisances aéroportuaires qui doivent adopter leurs cartes stratégiques de bruit d’ici la fin de l’année dans le cadre de la troisième échéance de la Directive européenne 2002/49/CE », est-il ajouté.
Pour rappel, une exposition à des niveaux de bruit trop élevés peut impliquer des effets néfastes sur la santé, tels que la perturbation du sommeil, l’augmentation des risques de maladies cardiovasculaires ou encore les retards d’apprentissages.