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[Tribune] L’air intérieur : une pollution invisible mais bien réelle

Par Julien Fauché, fondateur de la société Vivrosec. Publié le 28 janvier 2019.
[Tribune] L’air intérieur : une pollution invisible mais bien réelle
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Cette semaine, le fondateur de la société Vivrosec, Julien Fauché, revient sur la pollution de l’air intérieur, moins connue du grand public que la pollution de l’air extérieur, mais qui peut néanmoins avoir des impacts néfastes sur la santé. Il rappelle que des solutions existent et qu’une prise de conscience est nécessaire.

La qualité de l’air dans les villes est un véritable enjeu de société : sa dégradation est dénoncée et des mesures sont régulièrement prises pour l’évaluer, la maintenir ou l’améliorer. Le public est, quant à lui, aussi alerte qu’averti : rares sont ceux qui ignorent ce que sont les particules fines et le danger que leur prolifération constitue pour la santé. Mais qu’en est-il de la qualité de l’air intérieur ?

La pollution de l’air intérieur est un problème connu des autorités publiques : un plan d’action consistant à assainir l’air des établissements recevant du public a été lancé en 2013 ; ce dernier a abouti sur une loi rendant obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans différents types d’établissements, votée en 2015. Néanmoins, le sujet semble ne recevoir que peu d’écho auprès du grand public.

Un mal sous-estimé

Selon une étude de plusieurs organismes de santé publique1, il y aurait 3,5 millions d’asthmatiques en France et 20 000 décès prématurés par an seraient directement liés à l’air intérieur. Pourtant, les termes « qualité de l’air », la plupart du temps, renvoient à tout ce qui dans nos vies se situe hors de nos cocons : l’air pollué de la ville, les poussières âcres du métro, ou encore les fumées noires dégagées par les usines. On ne pense pas à l’air que l’on respire à la poste, à l’école, au travail, ou encore, dans notre salon. Cet air-là, auquel nous avons quotidiennement affaire puisque nous passons en moyenne 80% de notre temps dans des lieux clos, peine à faire débat.

Il n’empêche pourtant que l’air intérieur est souvent en proie à des éléments qui le transforment et affectent sa composition. Ces éléments sont par exemple les allergènes, les germes, mais aussi les gaz tels que le radon, une substance radioactive d’origine naturelle qui provient de la désintégration de l’uranium. À l’air libre, la quantité de radon gazeux est inoffensive. Cependant, dans des lieux confinés comme les sous-sols, le radon peut atteindre des concentrations potentiellement nocives. L’air intérieur est aussi menacé par les nuisances causées par l’humidité telles que le mérule, champignon nocif pour la santé, les moisissures ou le salpêtre. Ainsi, respirer un air contaminé par ces éléments peut avoir un impact sur la santé allant de la simple gêne à des pathologies chroniques ou graves, qu’on classe des simples maux de tête et allergies aux cancers et problèmes pulmonaires aigus.

Des solutions existent

Des solutions simples existent pour préserver la qualité de l’air de nos lieux de vie. Ce sont par exemple la ventilation quotidienne des pièces, la proscription de la cigarette et autres sources de fumée à l’intérieur ou encore l’utilisation mesurée des produits chimiques. Néanmoins, la pollution de l’air intérieur peut émaner des propriétés même des matériaux de construction du bâtiment, ou de l’état général du lieu, qui peut par exemple connaître des problèmes d’humidité. Dans ces cas-là, il convient, en plus de faire le diagnostic d’imperméabilité du bâtiment, de mettre en place des traitements anti-humidité, anti-radon ou encore de mener des travaux d’étanchéité lorsque cela est nécessaire, par l’intermédiaire de professionnels.

A quand la prise de conscience ?

Un air intérieur dégradé peut constituer un danger pour les plus jeunes d’entre nous. Selon les résultats d’une enquête réalisée entre 2015 et 2018 dans 600 écoles françaises, 20 % des classes présentent au moins un signe d’humidité (moisissures, tâches d’humidité, salpêtre) tandis que du plomb a été retrouvé dans les peintures dégradées de 10% des écoles étudiées. Partout, les systèmes de ventilation sont peu adéquats. C’est donc pour pallier cette situation que l’Etat a mis en place un calendrier rendant obligatoire la surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et collèges à partir du 1er janvier 2018, puis du 1er janvier 2023, pour les tous les autres établissements.

Mais avant d’agir pour mieux respirer dans nos espaces de vie, il faut, dans un premier temps, que tout un chacun prenne conscience du caractère primordial de cet enjeu et de l’importance qu’il représente pour notre bien-être quotidien et notre santé.

1 : Selon une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)
Julien Fauché, fondateur de la société Vivrosec
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