La branche recycleur du CNPA reprend les images largement utilisées pour sa communication sur les pièces de réemploi. La marinière fait donc son retour avec le « made in France » dans un kit destiné aux différents centres VHU. Les éléments de l'automobile n'ont pas tous été produits en France ? Qu'à cela ne tienne puisque le marquage d'origine n'est pas obligatoire et que la mention est autorisée si 45 % de la valeur ajoutée a été réalisée en France ou si « la dernière transformation » a eu lieu en France, précisent les recycleurs automobiles. Économie et création d'activité locale sont bien au rendez-vous et ils entendent le faire savoir. Le chiffre d'affaires de la filière recyclage se monte à 500 M€, celui de la pièce de réemploi à 300 M€. Les quelque 1 702 centres VHU agréés ont eu à détruire en 2012, 1 209 477 VHU (-20 % comparés à 2011). Si l'emploi des pièces démontées présente un réel bénéfice économique, il reste encore à convaincre les grands donneurs d'ordres et, parmi eux, les assureurs. Actuellement la réutilisation ne représente que 1 à 2 % du marché des pièces auto. Le CNPA va lancer en mars un système informatique de données à l'intention des centres qui pourront répertorier les pièces disponibles à la vente. « Accroître le recours aux pièces de réemploi pourrait représenter entre 5 000 et 10 000 emplois », à entendre Patrick Poincelet, président des Recycleurs du CNPA. Pour aider à déployer cette activité, il souhaite obtenir des emplois aidés pour la filière. La main-d'œuvre représente entre 30 et 35 % du coût de la déconstruction d'un véhicule, contre 10 à 15 % pour sa production.